La vraie nature du macronisme, avec son fameux « en même temps », a nourri de nombreux débats qui ne sont pas clos, bien au contraire. Présenté comme un Mozart de la politique, de la finance, et de bien d’autres domaines encore, la geste diffusée par le cartel de la presse subventionnée a accrédité la thèse d’un petit génie qui nous dépasserait tous, d’un surdoué au-delà de notre compréhension du monde. Mais le spectacle offert par le Président au fil de ses interventions télévisées et des crises politiques qu’il suscite et attise entame fortement le crédit de cette vision superlative : et si Macron, au lieu d’être un petit génie, était plutôt un singe savant fabriqué de toutes pièces par une très petite élite parisienne désireuse d’habiller la préservation de ses privilèges avec l’étoffe moins tape-à-l’oeil d’un inspecteur général des finances qui coche à toutes les cases de la méritocratie républicaine. Et si, au fond, derrière le paravent de l’intelligence, le macronisme n’était rien d’autre qu’un forgerie théâtrale qui dissimule un immense cynisme sans aucune visée politique, sans aucune consistance idéologique ? En tout cas, il y a un an, Macron fêtait sa victoire avec un petit comité d’amis dont la composition appelle beaucoup, beaucoup, de questions.

 
       
    
     
   
       
         
       
      