C’est devenu une mode : à chaque passage du Président de la République (désormais bunkérisé) en province, le Préfet local publie un arrêté interdisant les manifestations au nom de la lutte anti-terroriste. Ce détournement de la loi en dit long sur la détresse qui règne au Ministère de l’Intérieur, où la toxique Pascale Léglise, bien mal-nommée « Directrice des Libertés Publiques » impose une ligne dure dans la défense du pouvoir, au mépris des valeurs fondamentales de la République. Le tribunal administratif d’Orléans vient de le rappeler courageusement : non, manifester son hostilité au pouvoir n’est pas un acte terroriste. Et cette seule confusion dans l’esprit des hauts fonctionnaires appelle la question du nécessaire renouvellement (sans ménagement) de ceux qui oublient leur mission de service public pour mettre l’Etat au service de la caste.
