????À l’approche des élections, Macron plume le contribuable pour servir les fonctionnaires

????À l’approche des élections, Macron plume le contribuable pour servir les fonctionnaires


Partager cet article

En démocratie, l’approche des élections est traditionnellement le moment privilégié pour augmenter les dépenses publiques. La France de 2022 n’y échappera pas. Malgré des déficits record, Emmanuel Macron a prévu d’augmenter très sensiblement les dépenses de l’Etat en 2022, notamment pour « servir » des fonctionnaires toujours plus voraces. Discrètement, c’est donc un transfert de richesses du contribuable vers le fonctionnaire qui s’opère. Les efforts sont repoussés à l’après 2022. La sanction pour les épargnants sera sanglante.

L’approche des élections va vous coûter très cher, et annonce une curée des épargnants qui devront à partir de 2022, fortement contribuer au redressement des comptes publics mis à mal par Emmanuel Macron.

À l’approche des élections, Macron crève les plafonds

Bercy vient d’annoncer à l’AFP que les dépenses de l’État, hors COVID, augmenteraient de 1,5% l’an prochain, soit plus que la trajectoire de 1,1% annoncée à l’Union Européenne au printemps. Nous retrouvons ici un nouveau symptôme de l’incapacité de la caste des europhiles à respecter les traités sur lesquels ils ne tarissent pas d’éloge. Sans le dire clairement en tout cas, et alors même que les comptes publics sont frappés par des déficits colossaux, le gouvernement a décidé d’ouvrir les vannes de la dépense.

On notera que ces vannes ne concernent pas les « dépenses COVID ». Ce 1,5 point de hausse ne porte que sur les dépenses « classiques » de l’État, en dehors de l’effort fourni en faveur de la lutte contre la pandémie.

Bref, à l’approche de la campagne électorale, le Président de la République utilise l’argent du contribuable pour faire campagne et améliorer son image dans l’opinion, avec des mesures bien ciblées pour renouer des fils cassés par un quinquennat tumultueux.

Qui profitera de cet argent ?

Les mesures que le gouvernement devrait financer sont toutes destinées à faire plaisir à des fonctionnaires tous épargnés par le chômage partiel durant le confinement, privilège dont peu de salariés du privé ont pu se targuer.

Les dépenses devraient profiter au « régalien », c’est-à-dire à l’armée, à la police et à la justice. Mais elles devraient aussi déborder sur l’Éducation Nationale, où une augmentation de salaires de 700 millions (sans contrepartie en termes de productivité) devrait intervenir l’an prochain. Voilà de quoi redonner envie, à de nombreux enseignants, de voter Macron l’an prochain, comme ils l’avaient massivement fait en 2017.

Bien entendu, aucune de ces mesures ne s’accompagne de la moindre stratégie pour améliorer le service rendu à l’usager. Il s’agira juste de recruter de nouveaux fonctionnaires, et de mieux payer ceux qui sont déjà là.

Qui paiera ces mesures ?

Dans un premier temps, puisque l’État n’a pas le premier euro pour financer cette gabegie électoraliste, l’ensemble de l’opération sera financé par la dette, dont Bercy assure qu’elle restera dans l’épure des 116% du PIB actuels. Cette dette devrait même passer sous la barre des 116%. On attend de voir pour y croire.

Mais, à partir de 2022, la France devra envisager de rembourser effectivement ces sommes monumentales, sans quoi elle risque de mettre en péril l’ensemble de la zone euro. Les deux recettes qui seront utilisées pour y parvenir sont déjà connues : la première consistera à réduire les dépenses en réformant les retraites et l’assurance-chômage. La deuxième consistera à taxer l’épargne et le patrimoine, notamment en majorant les successions et en supprimant les avantages fiscaux de l’assurance-vie en la matière. Rappelons-le, les entrepreneurs seront les premières victimes de cette stratégie qui visera à taxer le « capital » comme le travail, phrase pudique qui annonce des majorations fiscales pour tous ceux qui prennent des risques.

Il est important d’anticiper dès maintenant ces évolutions de fond en réorganisant en conséquence vos stratégies de placement.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Le vote à l’Assemblée sur la constitutionalisation de l’IVG a divisé les partis de droite
30.05.1968, manifestation de soutien au général de Gaulle.

Le vote à l’Assemblée sur la constitutionalisation de l’IVG a divisé les partis de droite

Le débat sur la constitutionalisation de l'IVG a profondément divisé les partis de droite, Rassemblement National et Républicains à l'Assemblée. Emmanuel Macron peut se réjouir: il a une fois de plus montré qu'il n'avait pas d'adversaire idéologiquement constitué; il a divisé les deux groupes d'opposition de droite; il a tendu un piège, qui a fonctionné, à Marine Le Pen. Cependant le résultat du vote montre qu'être de  droite, c'est précisément ne pas accepter, comme force politique, les diktats


CDS

CDS

« Haro sur l’extrême-droite »: cette comédie politique déconnectée
30.05.1968, manifestation de soutien au général de Gaulle.

« Haro sur l’extrême-droite »: cette comédie politique déconnectée

"Haro sur l'extrême-droite" est un spectacle qui est bien parti pour rattraper "La Cantatrice Chauve" de Ionesco jouée sans interruption à Paris, au théâtre de la Huchette depuis 1957. En l'occurrence, nous avons affaire à une (mauvaise) comédie politique, jouée sans interruption depuis  le 13 février 1984, jour où Jean-Marie Le Pen était l'invité de L'Heure de Vérité, la célèbre émission politique de l'époque.  Depuis lors, nous avons affaire à un feuilleton ininterrompu d'épisodes, dont l'anal


CDS

CDS

Emmanuel Todd, le déclin de l'Occident et la séduction de l'ombre, par Thibault de Varenne

Emmanuel Todd, le déclin de l'Occident et la séduction de l'ombre, par Thibault de Varenne

Emmanuel Todd est l'un des chantres les plus en vue de la puissance russe et de sa capacité à combattre la décadence occidentale. Mais s'agit-il d'une approche scientifique, ou d'un récit ciselé pour nourrir les croyances et les fantasmes d'un public sous état d'hypnose ? Emmanuel Todd occupe une place singulière dans le paysage intellectuel français. Historien, démographe, anthropologue, il est célèbre pour ses analyses à contre-courant et ses prédictions audacieuses, dont la plus fameuse


Rédaction

Rédaction

Le crépuscule de l'Occident et l'appel du Sauveur Poutine, par Thibault de Varenne

Le crépuscule de l'Occident et l'appel du Sauveur Poutine, par Thibault de Varenne

L'Occident est en pleine décadence et Poutine est le défenseur des valeurs traditionnelles qu'il fera triompher face au nihilisme woke ! Cette chanson bien connue s'appuie-t-elle uniquement sur une analyse raisonnée de l'histoire contemporaine ? Dans quelle mesure projette-t-elle aussi les angoisses de ceux qui la propagent ? Thibault de Varenne passe cette vision au crible de la triade sombre. L'histoire humaine n'est pas un long fleuve tranquille. C'est un océan chaotique de causes et de


Rédaction

Rédaction

La Triade Sombre a-t-elle pris le pouvoir dans le monde ?

La Triade Sombre a-t-elle pris le pouvoir dans le monde ?

Au carrefour de la psychologie de la personnalité et de l'analyse politique, un concept a gagné une importance considérable pour déchiffrer les dynamiques de pouvoir contemporaines : la Triade Sombre (ou Triade Noire). Cette Triade a-t-elle pris le pouvoir dans le monde contemporain ? La triade sombre, ou noire, regroupe trois traits de personnalité distincts mais interconnectés, considérés comme socialement aversifs : le narcissisme, le machiavélisme et la psychopathie. Formalisée en 2002


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Louvre : les intouchables de la République, par Veerle Daens

Louvre : les intouchables de la République, par Veerle Daens

Le vol des joyaux de la Couronne n'est pas le vrai scandale. Le vrai scandale, c'est que personne n'a payé. En sept minutes, une poignée de criminels a exposé la faillite d'une institution d'État, le Louvre, mais surtout la faillite morale d'un système : la république des copains-coquins, où la responsabilité est un concept réservé au bas peuple. Au cœur de cette débâcle se trouve Laurence des Cars, présidente-directrice du musée. Son maintien en poste est une masterclass sur le privilège d


CDS

CDS