Avec la hausse annoncée du taux de PFU en 2026, beaucoup vont avoir la tentation de charger les dividendes en 2025. Sauf que, c'est sans compter sur les astuces du droits fiscal français. Par Vincent Clairmont.
Dans un environnement fiscal en constante mutation, l'anticipation est souvent perçue comme la clé d'une gestion patrimoniale avisée. Face aux débats insistants sur une possible augmentation du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), ou flat tax, dans le cadre de la Loi de finances pour 2026, de nombreux dirigeants d'entreprise et actionnaires s'interrogent sur la pertinence d'accélérer le versement de dividendes en 2025. L'objectif est simple : cristalliser l'imposition au taux actuel de 30 % et se prémunir contre un futur durcissement.

Cette stratégie, en apparence logique, repose sur une certitude : la loi fiscale n'est pas rétroactive. Un revenu perçu en 2025 devrait, en principe, être soumis à la loi de 2025. Cependant, cette assurance est loin d'être absolue. Elle se heurte à des exceptions constitutionnelles bien établies et à la nature technique même du PFU. Loin d'être une manœuvre sans risque, l'anticipation des distributions pourrait se révéler un pari hasardeux. Voici pourquoi.
Face à ce risque juridique et technique, la décision de distribuer en 2025 doit être mûrie avec la plus grande prudence.