Variole du singe en Afrique : un prétexte à la mobilisation de l’industrie du vaccin

Variole du singe en Afrique : un prétexte à la mobilisation de l’industrie du vaccin


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Devenue l’un des principaux sujets de préoccupation sur les réseaux sociaux, la variole du singe continue d’affoler l’opinion publique. Le but de la caste : faire peur aux citoyens et les amener à la vaccination .Avec plus de 1 400 nouveaux cas détectés en une semaine, notamment en République démocratique du Congo, les Centres africains de lutte contre les maladies (CDC Afrique) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déclaré l’état d’urgence. Face à la propagation de cette maladie simienne, habillé d’un discours bienveillant,  l’OMS se plie aux injonctions de son principal bailleur, le vaccinolâtre Bill Gates,  qui recommande de donner la priorité à la vaccination.

L’épidémie de Mpox en Afrique a débuté en République démocratique du Congo. Puis, elle s’est propagée aux pays voisins. En une semaine, on a recensé plus de 1.400 nouveaux cas d’infection. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) et les Centres africains de contrôle et de prévention ont déclaré une urgence sanitaire. Pour mettre fin à l’épidémie, comme avec le COVID, les autorités sanitaires se préparent déjà à vacciner l’ensemble de la population

Développement de vaccins de nouvelle génération

Le virus du mpox, ou virus de l’eau-singe (MPXV), appartient à la famille des orthopoxvirus, tout comme le virus de la variole. Bien que la variole ait été éradiquée en 1980 grâce à une campagne mondiale de vaccination, le vaccin utilisé contre cette maladie reste efficace contre le mpox, notamment contre ses deux clades principaux (I et II). Toutefois, les dernières vaccinations de masse en Afrique remontent aux années 1980, laissant une grande partie de la population jeune vulnérable au virus. Les anciens vaccins étaient efficaces mais présentaient des effets secondaires parfois graves, voire mortels.

Aujourd’hui, la menace de réémergence du virus, soit par des épidémies inattendues, soit par une utilisation en tant qu’arme biologique, a incité de nombreux pays à stocker des vaccins. Par exemple, les États-Unis disposent d’un stock stratégique national capable de vacciner toute leur population contre la variole. Pour mémoire, Nuclear Threat Initiative financé par la fondation Gates qui a produit en 2021 un rapport sur les catastrophes biologiques et bactériologiques indiquant qu’une épidémie de variole du singe pouvait surgir le 15 mai 2022

Il faut souligner que les anciens types de vaccins contre la variole étaient à base du virus de la vaccine. Ils peuvent générer des effets secondaires rares ou même des décès. Mais actuellement, des vaccins de nouvelle génération, plus fiables, sont disponibles. Le vaccin Jynneos (États-Unis) ou Imvanex (Europe) a été largement utilisé lors de l’épidémie de mpox en 2022. Ces vaccins offrent une protection importante, mais leur durée d’efficacité est encore à l’étude.

De plus, ils ne sont pas encore homologués pour une utilisation chez les enfants, leur coût est élevé, et ils restent rares. La Bavière nordique, fabricant du Jynneos, vendait une dose pour 110 dollars lors de l’épidémie de 2022, un prix prohibitif pour les pays à faible revenu.

Récemment, un nouveau vaccin, le CL16, a été approuvé pour les enfants, une avancée significative dans la lutte contre le mpox, particulièrement pour protéger les populations les plus jeunes, souvent vulnérables à la maladie.

Disponibilité des vaccins mpox en Afrique

Le coût des vaccins est un  frein à la vaccination en Afrique. Les pays africains, fortement touchés par le mpox, peinent à obtenir les vaccins nécessaires en raison de leur coût élevé. En réponse à cette crise, le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a accéléré la mise en place d’une « liste des utilisations d’urgence » pour les vaccins contre le mpox.

Selon le directeur général des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, Jean Kaseya, l’Afrique a besoin de 10 millions de doses pour stopper la propagation du Mpox.

Vacciner toute la population africaine semble être impossible. Les autorités de santé publique en Afrique recommandent une campagne ciblée incluant les travailleurs de la santé, les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels, et les populations vivant dans des conditions de surpeuplement, telles que les camps de réfugiés.

Selon les CDC Afrique, les enfants sont également une priorité. Un nombre important d’entre eux contracte le mpox et en meurt. Nous avons toujours évoqué le fait que l’industrie pharmaceutique ne fait pas de santé publique mais du business dans le secteur de la santé, la communication grand public consiste à construire artificiellement une « image de philanthrope » où la manipulation des masses reste le maître mot.


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