Selon une étude menée par des chercheurs luxembourgeois, le covid long n’est pas une maladie unique. Les chercheurs ont mis en évidence l’existence de plusieurs types de covid long. Autrement dit, il peut se présenter sous plusieurs formes et les symptômes sont tous différents. Selon les chercheurs, cette étude devrait permettre de mieux comprendre cette maladie débilitante et d’identifier le traitement approprié selon le patient.

Suite à une infection au Covid-19, certaines personnes peuvent souffrir de ces séquelles longtemps après l’avoir contracté. Dans une telle situation, on parle de Covid long, un terme générique qui désigne une infection prolongée au Covid. Même si le virus n’est plus détectable dans l’organisme, le corps continue à souffrir de différents symptômes comme la fatigue, l’épuisement, les difficultés de respiration et de concentration, maux de tête, dépression, fièvre récurrente. Certains scientifiques ont même osé prétendre que les symptômes du Covid long sont essentiellement psychologiques.
Une étude coordonnée par Research Luxembourg et un consortium d’institutions de recherche luxembourgeoises, dont le Luxembourg Institute of Health (LIH) a identifié « que le covid long est probablement constitué de plusieurs sous-catégories plutôt que d’une seule maladie». Cette étude du nom de «CoVaLux» menée à l’échelle du Luxembourg évaluera l’impact à court et moyen terme de la vaccination, l’évolution de la réponse immunitaire, les aspects du Covid long.
Plusieurs sous-catégories plutôt qu’une seule maladie
Le Covid long touche de nombreuses personnes et les informations concernant cette maladie handicapante sont encore limitées. Des scientifiques ont décidé de lancer une étude nommée CoVaLux (Covid-19, Vaccination & Conséquences sanitaires à long terme du Covid-19 au Luxembourg) afin de mieux le comprendre et de trouver la meilleure solution pour bien soigner les patients.
Notons que cette étude a été coordonnée par Research Luxembourg et Institute of health (LIH) et dirigée par le Dr Guy Fagherazzi, directeur du département de la santé de précision au LIH et les résultats ont été publiés dans Open Forum Infectious Diseases (OFID) le 5 août dernier.
Les chercheurs ont mené l’enquête auprès de 289 adultes covidés et leur objectif était de bien comprendre la nature du Covid-19 et ses effets sur le long terme. Ils ont donc identifié la gravité de l’infection initiale chez les participants ainsi que « la fréquence et la charge des symptômes » 12 mois plus tard. Les données recueillies leur ont permis de savoir que le Covid long n’est pas une maladie unique, mais peut présenter différents groupes de symptômes.
Les détails de l’étude
Chez la plupart des personnes atteintes du Covid-19, la guérison est totale après un bon traitement. En revanche, d’autres patients ont dû faire face à de nombreuses complications. En effet, ils ont développé différents symptômes, dont la cause reste inconnue. Lorsque les symptômes sont persistants, on parle alors de Covid long. A noter qu’en France, la Haute Autorité de Santé (HAS) a déjà publié un document listant les symptômes prolongés du Covid-19 chez l’adulte, avec des recommandations quant à leur diagnostic et leur prise en charge.
D’après l’étude, parmi les observations significatives, à l’inverse des participants qui avaient développé une infection légère ou qui avaient été asymptomatiques, les chercheurs ont pu constater que les patients atteints d’une forme modérée ou sévère du Covid-19 avaient deux fois plus de risque de présenter des symptômes longs de la maladie 12 mois plus tard.
Parmi eux, plus de la moitié ont évoqué un symptôme sur une moyenne de 6 symptômes. Parmi les plus courants, il y a la fatigue et l’essoufflement. Certains volontaires ont signalé une perte de mémoire et des troubles gastro-intestinaux. Tout cela indique l’existence d’un lien entre la gravité de l’infection initiale et le Covid long.
Cette étude a aussi révélé qu’il existe plusieurs sous-catégories de Covid long. Ils sont reconnaissables via les symptômes. Il existe par exemple un type de Covid long qui se manifeste par une perte du goût et de l’odorat et un autre type qui se manifeste par des troubles gastro-intestinaux incluant notamment des diarrhées, des nausées ou encore des brûlures d’estomac.
Selon les chercheurs, cette étude a permis d’obtenir une description détaillée des symptômes encore présents chez les patients 12 mois après l’infection initiale au Covid-19. Elle met également en évidence que le Covid long est « multisystématique ».
Grâce aux résultats, on peut mettre en place des stratégies pour mieux prendre en charge les victimes de cette maladie débilitante d’après l’auteur principal de l’étude, Aurélie Fischer, auteur principale de l’étude «Long COVID Symptomatology After 12 Months and Its Impact on Quality of Life According to Initial Coronavirus Disease 2019 Disease Severity».
Pour mémoire, nous avons déjà évoqué dans un article le lien entre vaccination et Covid long. Comme le cas de Bessie, une sportive de 21 ans déjà positive au covid en 2020, mais suite à une injection Pfizer au mois de juillet 2021, a développé des troubles respiratoires et cardiaques, un syndrome de fatigue chronique… Ces symptômes persistants l’ont empêché d’exercer son métier. Ils sont pourtant reconnus dans la littérature scientifique comme appartenant à ceux du Covid long.
 
       
    
     
   
       
       
       
      