On pensait que la transgression de la loi était le fait de quelques bavures policières, regrettables mais au fond sporadiques. Le préfet Moutouh, déjà épinglé pour son arrêté anti-casserole annulé par la justice administrative, vient de montrer que la bureaucratie s’est donné le mot avec les policiers les plus agités pour appeler à la violation de la loi, et au dépassement des limites fixées par une saine démocratie libérale. Il vient ainsi, dans une sorte de concours Lépine de l’arbitraire (et de l’appel à la violence d’Etat), appeler à « mettre deux claques » aux enfants. Le niveau du corps préfectoral est décidément consternant !
Le parti de l’ordre a jubilé ce matin, comme le témoigne ce Tweet laudateur de Verlaine à l’endroit du Préfet de l’Hérault Moutouh, dont le goût pour l’arbitraire démocratique a déjà été épinglé dans nos colonnes. Ce matin, ce Préfet aux allures de légionnaire a commis une nouvelle provocation appelant à « mettre deux claques » pour éduquer les jeunes émeutiers. Outre que cette mesure n’est pas prévue par le Code pénal, on s’étonnera d’entendre un représentant de l’Etat prôné une méthode éducative sur une radio de service public, dans le cadre de ses fonctions, totalement contraire à la loi.