Taxes douanières: Trump menace le commerce transatlantique

Les droits de douane sont devenus un outil central de la politique étrangère américaine, permettant à l’administration Trump d’exercer une pression considérable sur ses partenaires commerciaux. L’Union européenne redoute une rupture des échanges transatlantiques après la menace américaine d’une taxe de 30 %. Mais derrière ce bluff stratégique se cache une réalité douanière américaine confuse et vulnérable, où les règles douanières peuvent varier et être contournées.

Samedi, Donald Trump a annoncé l’application d’une taxation de 30% pour l’Union Européenne à compter du 1er août 2025. Pour mémoire, l’application du taux de 20% a été suspendue et maintenue à 10% jusqu’au 1er août 2025. Selon le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, cette surtaxe douanière pourrait rendre « impossible les échanges transatlantiques ». La Commission tente de renouer le dialogue avec les Etats-Unis.Samedi, Donald Trump a annoncé l’application d’une taxation excessive de 30% pour l’Union Européenne à compter du 1er août 2025. Selon le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, cette surtaxe douanière pourrait rendre « impossible les échanges transatlantiques ». La Commission tente de renouer le dialogue avec les Etats-Unis.
Une surtaxe douanière pouvant mettre fin au commerce transatlantique
Samedi, Donald Trump a annoncé dans un courrier adressé à Ursula von der Leyen l’application de droits de douane de 30% pour l’UE à compter du 1er août 2025.A l’issue d’une réunion des ministres du Commerce extérieur des 27 à Bruxelles, lundi, Marcos Sefcovic a déclaré que « le niveau de 30% est absolument inacceptable et prohibitif de tout commerce ». Il craint qu’une telle surtaxe douanière risque de rendre « presque impossible les échanges transatlantiques ».
Lundi soir, le commissaire européen au Commerce a tenté de contacter ses homologues américains. Il espère pouvoir poursuivre les négociations dans le but de trouver un accord commercial plus adéquat. De plus, Donald Trump a déclaré qu’il est « toujours ouvert à discuter, y compris avec l’Europe ».
La riposte européenne
Face à l’éventualité d’une solution non négociée, l’Union européenne n’est pas inactive. Elle affine en parallèle ses mesures de rétorsion. Une première liste de biens américains, représentant 21 milliards d’euros et potentiellement surtaxés, avait été suspendue jusqu’au 1er août. Désormais, une seconde liste, portant sur 72 milliards d’euros (initialement 95 milliards), a été présentée par la Commission aux États membres.
« Si l’on veut la paix, il faut préparer la guerre », c’est ainsi que le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, a expliqué cette décision.
Le ministre français du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, a ajouté que « la situation depuis samedi doit nous amener à changer de méthode », afin de « mettre sur la table la capacité de l’Union européenne à riposter ».
L’administration américaine utilise les droits de douane comme un levier de négociation et de sanction. Un jour, un accord est signalé avec l’UE pour apaiser un conflit commercial ; le lendemain, une taxe de 50 % est imposée sur des marchandises brésiliennes. Cette flexibilité donne l’impression que le président Donald Trump dispose d’un pouvoir discrétionnaire illimité pour influencer les États.
Cependant, la réalité est plus nuancée. La politique douanière aux États-Unis peut varier considérablement d’un port à l’autre, être affectée par des décisions de justice et même être contournée de manière ciblée par des importateurs astucieux. Ce jeu de bras de fer pourrait se retourner contre Donald Trump : les juridictions américaines, engorgées par des litiges douaniers, et les douanes débordées pourraient finir par neutraliser les ambitions du président.
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