Sanofi lance son vaccin combiné grippe-COVID

Sanofi lance son vaccin combiné grippe-COVID


Partager cet article

Est-ce un aveu d’échec sur l’efficacité des injections anti-covid actuelles ou est-ce la peur des effets nocifs de ces injections à répétition ? Après Novavax qui vient de lancer un essai de phase 3 pour son vaccin combiné Covid-grippe, c’est au tour de Sanofi  de franchir une étape clé dans le développement de ses vaccins combinés COVID-19 / grippe. La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a attribué la désignation Fast Track à deux vaccins combinés développés par Sanofi, destinés à prévenir la grippe et le COVID-19 chez les personnes âgées de 50 ans et plus, prétextant  l’approche de la saison froide, une période propice à la propagation de ces deux maladies respiratoires. Avec ce vaccin unique, les deux géants pharmaceutiques espèrent sans doute faire changer d’avis les plus réfractaires au vaccin COVID.

Cette désignation intervient sept mois après que Sanofi a obtenu une licence unique pour associer le vaccin COVID-19 avec adjuvant de Novavax à ses propres vaccins contre la grippe déjà autorisés. Au lieu de se demander pourquoi leur vaccin COVID respectif  est inefficace, les deux biotech  choisissent la fuite en avant, et développent un nouveau super vaccin contre la grippe et le covid.

Deux formulations Fluzone et Flublok

Sanofi mise sur deux vaccins combinés :

  1. Fluzone High-Dose – un vaccin antigrippal trivalent à base de protéines, associé au vaccin adjuvant COVID-19 de Novavax.
  2. Flublok – un vaccin recombinant à base de protéines, également couplé au même vaccin COVID-19 de Novavax.

Selon la recherche des essais cliniques randomisés, Fluzone et Flublok auraient prouvé leur efficacité  par rapport aux vaccins antigrippaux standards, réduisant significativement les hospitalisations liées à la grippe chez les adultes plus âgés. Ces deux formulations offriraient  une couverture étendue contre la grippe et la COVID-19, tout en réduisant le nombre d’injections nécessaires.

Licence co-exclusive entre Novavax et Sanofi

Sanofi a déjà lancé deux études de phase 1/2 pour évaluer la tolérance et la réponse immunitaire de ses vaccins combinés. Ces essais s’appuient sur des données solides montrant que les vaccins autonomes inclus dans ces formulations maintiennent des niveaux d’efficacité élevés.

Selon Thomas Triomphe, vice-président exécutif des vaccins chez Sanofi :

« Notre objectif est de développer un vaccin combiné qui offre une planification simplifiée et réduit le nombre d’injections, tout en maintenant les standards de sécurité, d’efficacité et de tolérance. »

En mai, Sanofi a conclu un accord de licence avec Novavax, d’une valeur de plus de 1,2 milliard d’euros. Cet accord prévoit la co-commercialisation mondiale du vaccin COVID-19 avec adjuvant, sauf dans les régions couvertes par d’autres partenariats de Novavax. Sanofi bénéficie également d’une licence pour l’utilisation de l’adjuvant Matrix-M de Novavax dans ses produits vaccinaux. Une participation minoritaire inférieure à 5% de Sanofi dans Novavax a été aussi mentionnée dans cet accord.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
PLFSS 2026 : l'art de la pyrotechnie parlementaire, par Vincent Clairmont

PLFSS 2026 : l'art de la pyrotechnie parlementaire, par Vincent Clairmont

L'adoption, samedi 8 novembre 2025, de la première partie du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2026 n'aura trompé personne au sein de l'Hémicycle. Le score étriqué de 176 voix pour contre 161 ne signe en rien une adhésion au projet du gouvernement, ni même une improbable lune de miel sur l'autel des finances sociales. Ce vote, fruit d'un calcul politique aussi cynique que nécessaire, est avant tout une manœuvre. Une partie de l'opposition, notamment le Parti


Rédaction

Rédaction

Pourquoi votre stratégie Barbell est incomplète sans la bonne banque privée digitale

Pourquoi votre stratégie Barbell est incomplète sans la bonne banque privée digitale

L’année 2026 semble promise, comme les précédentes, à une volatilité extrême et à des chocs imprévisibles. Les modèles d'investissement classiques, qui misent sur la « diversification moyenne » et l’optimisation du risque au milieu du spectre, sont non seulement fragiles, mais destinés à être pulvérisés à l’occasion du prochain « cygne noir » que l'Histoire ne manquera pas de nous servir. Face à ce chaos qui se déploie sous nos yeux, nous vous avons présenté dimanche 2 novembre la seule philoso


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

Elise Rochefort a évoqué pour nous les controverses officielles sur l'emploi du temps de Dick Cheney le 11 septembre 2001. Peter Dale Scott, diplomate canadien devenu professeur à l'Université Berkeley, en Californie, a prétendu documenter le contexte de cette affaire explosive. Et voici les thèses qu'il a défendues, accompagnées de leurs critiques, bien entendu... Peter Dale Scott (né en 1929) représente une figure intellectuelle singulière et complexe dans le paysage académique nord-améri


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Le 11 septembre 2001, le vice-Président de George W. Bush, Dick Cheney, décédé cette semaine, fait face seul ou presque au traumatisme du polyterrorisme qui frappe les USA. Mais qu'a-t-il fait au juste ? Près de vingt-cinq plus tard, voici le point des zones d'ombre et de controverse. L'analyse du rôle joué par le vice-président Richard "Dick" Cheney le 11 septembre 2001 est essentielle pour comprendre la réponse du gouvernement américain à la crise et l'évolution ultérieure de l'autorité e


Rédaction

Rédaction