Retour sur la loi Veil, cinquante ans après: une loi libérale devenue liberticide?

Retour sur la loi Veil, cinquante ans après: une loi libérale devenue liberticide?


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Le 17 janvier 1975 était promulguée la loi qui dépénalise l’avortement. Avec cinq décennies de bilan, il est évident que la loi a manqué son objectif. Elle ne devait pas seulement dépénaliser l’avortement mais aussi faire diminuer le nombre des interruptions de grossesse. Or c’est le contraire qui s’est passé: le nombre des avortements a augmenté. La loi devait d’autre part responsabiliser la société, en l’encourageant à dissuader les femmes d’avorter, en leur offrant des alternatives. Or, c’est le contraire: l’avortement a été de plus en plus présenté comme un droit absolu, au point même d’être inscrit dans la Constitution en 2024 par la représentation nationale. Au bout du compte, on s’aperçoit qu’une loi qui devait libérer les femmes est devenue un véritable tabou dans notre société, au point d’empêcher tout débat. Votée dans l’insouciance du baby-boom d’après-guerre, la loi sur l’avortement devrait aujourd’hui être questionnée, au moment où la natalité du pays s’effondre. Mais, en pratique, personne n’ose, de peur de s’exposer à la mort politique, professionnelle ou sociale. La loi libérale est devenue liberticide. Elle devait émanciper les femmes. Aujourd’hui elle sert à faire taire la voix des femmes qui voudraient partager les difficultés des mois, des années qui suivent un avortement. Or c’est précisément la détresse des femmes laissées seules face à l’interruption de grossesse que Madame Veil avait voulu faire diminuer, sinon cesser.

Narcotrafiquants : comment la France  propulse la cocaïne au sommet des marchés noirs

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En France, la consommation de cocaïne est de plus en plus banalisée. Sa consommation a triplé depuis 2010, générant 3,1 milliards d'euros en 2023, surpassant le cannabis en valeur. Cette explosion, alimentée par la prohibition étatique, illustre l'inefficacité des politiques répressives. Une note de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, publiée lundi, révèle une explosion de la consommation des stupéfiants et une croissance fulgurante du narcotrafic. En effet, le volu


Lalaina Andriamparany

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Transparence : pourquoi le CDS s'apprête à exclure Edouard Husson

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Dans notre souci de transparence vis-à-vis de nos lecteurs, nous publions aujourd'hui le rapport moral du président de la société éditrice du Courrier des Stratèges demandant l'exclusion du capital d'Edouard Husson pour manquement à l'affectio societatis de l'entreprise. Ce rapport a été adopté à l'unanimité lors de l'Assemblée Générale exceptionnelle du 8 décembre 2025, à laquelle Edouard Husson n'a pas voulu participer quoi qu'il détienne 35% des parts du Courrier des Stratèges.


Éric Verhaeghe

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Il faut parfois rendre hommage à l’audace. Pas celle de l’entrepreneur qui hypothèque sa maison pour créer de la valeur – cette audace-là est morte depuis longtemps sous les coups de boutoir de l’URSSAF. Non, je parle de l’audace sémantique de nos maîtres. Cette capacité fascinante à vous regarder dans le blanc des yeux, la main profondément enfoncée dans votre poche, pour vous expliquer que s’ils vous la font (la poche...), c’est par pure grandeur d’âme. Les trois parties du Projet de loi de f


CDS

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Comment stopper l’incroyable braquage de la « rente d’Etat » indexée sur l’inflation ?

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Les obligations assimilables du Trésor indexées sur l'inflation ne sont pas de simples instruments financiers : elles sont devenues le symbole d'une progressive capitulation budgétaire, au point d’apparaître aujourd’hui comme un véritable « braquage légal » organisé au profit d’une minorité d'investisseurs, sous le regard complaisant – ou ignorant – de l'État. Il est cependant grand temps d’appeler un chat un chat : ce montage, présenté fin 1998 lors de sa création par Dominique Strauss-Kahn com


FLORENT MACHABERT

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