L’ex-ministre de la Culture a résidé pendant quatre ans dans un somptueux logement de 225 m² rue Cassette, au cœur du 6e arrondissement de Paris. Un appartement estimé à 12.500 € mensuels… qu’elle n’aurait jamais payé. Cette nouvelle affaire qui révèle, une fois encore, les liaisons opaques entre élites politiques et réseaux d’influence économique.

Rachida Dati est au cœur d’un scandale. Selon une enquête publiée par Libération, elle a résidé dans un appartement luxueux de 225 m², situé dans un quartier chic de Paris pendant 4 ans et à titre gratuit.
Un palace discret et gratuit au cœur du 6e arrondissement
Selon Libération, l’ancienne ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, a occupé un appartement luxueux de 225 m² situé au 21 rue Cassette, dans le 6e arrondissement de Paris entre 2019 et juillet 2023.
Cette belle demeure se trouve dans l’un des quartiers les plus prestigieux de la capitale française. En outre, elle se situe au premier étage d’un hôtel construit au XVIIe siècle, un vrai trésor architectural.
Ce logement, estimé à 12 500 euros de loyer par mois, n'a pas été payé par elle-même, mais par un ami et ancien PDG d'EDF et Veolia, Henri Proglio.
Selon l’enquête de Libération, le bail n’était pas au nom de Rachida Dati mais de Henri Proglio. Ce dernier aurait réglé l’intégralité des loyers entre 2019 et 2023, y compris après la nomination de Dati au ministère de la Culture.
Un système à la merci des puissants
Le plus accablant dans cette affaire est la chronologie. Rachida Dati a continué à jouir de ce logement offert après sa nomination au gouvernement en janvier 2024. Une ministre de la République, en charge d'un budget colossal, est ainsi redevable à un capitaine d'industrie. Où est la séparation des pouvoirs ? Où est l'éthique la plus élémentaire ?
Cette affaire illustre parfaitement comment les élites, en dehors de tout cadre légal strict, créent un réseau de connivence et de privilèges mutuels. L'État n'est plus un arbitre neutre, mais un terrain de jeu où les uns et les autres échangent des faveurs, des services et des avantages non déclarés.
Même si la loi n'exige pas la déclaration de ce type d'avantage auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, l'affaire est particulièrement malvenue. Elle soulève de graves questions de légitimité, surtout quand des milliers de Parisiens peinent à trouver un toit.
Enquête après enquête, une même évidence s’impose : tant que ces liaisons dangereuses resteront impunies, la fracture entre gouvernés et gouvernants ne cessera de s’élargir.