Le dernier stratagème, porté par le député socialiste Philippe Brun dans le cadre du budget 2026, est une obscénité fiscale : faire passer la TVA sur la restauration dite "populaire" – le kebab du coin, la pizzeria de quartier, le fast-food – de 10% à 20%. Un doublement. Une exécution sommaire.

L’État français a faim. Insatiable, obèse, ce Léviathan bureaucratique cherche sans cesse de nouvelles proies. Et comme toujours, quand la machine à taxer s'emballe, elle ne vise pas les salons feutrés où prospère le capitalisme de connivence. Non, elle plonge ses griffes directement dans l’assiette du citoyen ordinaire.
L’ironie est si épaisse qu’elle provoque la nausée. Souvenez-vous de Philippe Brun. Cet énarque, pur produit du système, s'est fait un nom en paradant aux côtés des Gilets Jaunes. Il s’affichait, l’air faussement compassionnel, prétendant défendre cette France périphérique étranglée par les taxes, ces Français qui se révoltent précisément contre la prédation fiscale. Il avait utilisé leur détresse comme un vulgaire marchepied.
Aujourd’hui, le masque tombe. Le défenseur des opprimés s'est mué en étrangleur fiscal. L’homme qui dénonçait l’asphyxie est celui qui serre le garrot. Philippe Brun n’a pas seulement retourné sa veste ; il a volé le gilet de ses anciens camarades pour le revendre à Bercy.
Derrière cette attaque se cache le mépris de classe typique de la gauche caviar. On nous sert l'argument paternaliste et répugnant de la lutte contre la "malbouffe". Traduction : le peuple est trop stupide pour choisir son repas, l’État doit donc le punir au portefeuille pour son propre bien. C’est l’hygiénisme appliqué à la fiscalité, une ingérence intolérable dans la liberté individuelle la plus fondamentale. L’État n’a rien à faire dans votre assiette, ni dans votre commerce !
Ajoutons que cette idée d'augmenter la TVA à 20% pour la restauration du peuple, s'accompagne d'une baisse de la TVA à 5,5% pour les maîtres restaurateurs. Cette idée vient tout droit d'une proposition du restaurateur Manigold et du chef médiatique et étoilé Etchebest. Signée : la caste !
Soyons clairs : cette mesure est une déclaration de guerre aux classes populaires.
Qui va payer ? Pas les clients des restaurants étoilés où Brun et ses acolytes dissertent du sort du prolétariat (et dont la TVA sera baissée à 5,5%, comme s'il s'agissait d'un produit de première nécessité). Ce sont l’ouvrier, l’étudiant, le livreur, la mère célibataire qui verront le prix de leur déjeuner flamber. C’est le petit patron, qui a investi toutes ses économies, qui devra choisir entre la faillite et l’augmentation de tarifs que ses clients ne pourront plus supporter.
Le socialisme moderne montre une fois de plus son vrai visage : il promet la solidarité, mais organise la spoliation légale. Il prétend défendre les petits, mais les écrase pour nourrir l’ogre bureaucratique.
Philippe Brun est le symbole parfait de cette imposture. Hier, il pleurait sur le sort des Gilets Jaunes ; aujourd’hui, il leur interdit le restaurant. C'est une agression économique et une faillite morale. Il est temps de dénoncer ces tartuffes qui préfèrent taxer le travail et l’initiative plutôt que de couper dans le train de vie obscène de l’État.
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