Paris privatisée pour LVMH : pourquoi il faut ostraciser Bernard Arnault

Paris privatisée pour LVMH : pourquoi il faut ostraciser Bernard Arnault

Pour le lancement de la première collection Louis Vuitton « coordonnée » par le symbole de la culture mondialisée (et décadente) Pharell Williams, Bernard Arnault a privatisé l’un des lieux les plus symboliques de Paris : le Pont-Neuf, où il a donné une démonstration de puissance financière et politique. Pour un peu, on le qualifierait de Fouquet des temps modernes, à cette différences près qu’un Fouquet n’avait rien à vendre lors de ses fêtes fastueuses à Vaux-le-Vicomte. Arnault, lui, s’enrichit et fait sa promotion mondiale en privatisant l’espace public parisien, qui ne lui appartient pas. Alors que Brigitte Macron est devenue la femme sandwich de LVMH, l’influence de l’homme le plus riche du monde sur la politique française paraît désormais démesurée. Sur le modèle des Athéniens, qui bannissaient pendant dix ans un citoyen dont l’influence perturbait le libre jeu de la démocratie, l’heure est probablement venue de prendre une mesure de sauvegarde de notre démocratie à l’encontre d’un  personnage qui s’enrichit au rythme d’un capitalisme de connivence de moins en moins acceptable. En tout cas, les excès connus le 20 juin ne peuvent durer sans laisser planer un doute sur l’impartialité de l’État face à quelques hyper-riches.