Merkel envisage une restriction des libertés pour les non-vaccinés

Merkel envisage une restriction des libertés pour les non-vaccinés


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Angela Merkel recommande la mise en place de « restrictions sévères» pour les non-vaccinés. Pourtant, le ministre fédéral de la santé, Jens Spahn avait déjà annoncé que l’état d’urgence sanitaire devrait prendre fin le 25 novembre prochain. Mais surtout Angela Merkel n'est plus là, théoriquement, que pour gérer les affaires courantes, en attendant la constitution d'un gouvernement. Cette ingérence de la Chancelière sur le départ dans des questions gouvernementales dont elle ne devrait plus s'occuper en dit long sur le peu de cas que toute une génération politique fait de la démocratie. Madame Merkel, au fond, considère qu'elle a encore toute légitimité à parler de politique sanitaire y compris dans le sens - très grave - d'une discrimination des non-vaccinés transformés en citoyens de seconde zone.

Des restrictions strictes pour favoriser la vaccination

En Allemagne, l’Institut de veille sanitaire Robert Koch (RKI) enregistre plus de 20.000 nouveaux cas et 194 décès en 24h. Selon le ministre de la  Santé Jens Spahn, sans que pour autant il puisse le prouver, la quatrième vague de la pandémie concerne notamment les personnes non-vaccinées. Il recommande la mise en place de mesures de restrictions plus strictes.

Le président du RKI, Lothar Wieler, a affirmé, lui aussi, sans apporter d’éléments probants, que cette propagation rapide du coronavirus serait liée à la faiblesse du taux de vaccination en Allemagne. Il a ajouté, là aussi sans se préoccuper de démonter ce qu’il affirme, que le risque de contamination au coronavirus est fortement élevé chez les non-vaccinés pendant l’hiver et que ces derniers pourront même développer les formes graves de la maladie.

Selon la société des hôpitaux allemands, le taux d’hospitalisation des malades du Covid-19 a augmenté de 40% en seulement une semaine. Quant au nombre des patients admis en soins intensifs, il a  connu une hausse de 15%.  Ces chiffres circulent en boucle sans que l’on informe ceux qui les écoutent que le nombre de « morts du COVID » (en fait « morts du COVID » et « morts en étant testés positifs ») a été dimanche 7 novembre de 34 personnes, en baisse par rapport aux jours précédents.

Samedi 6 novembre, la chancelière sortante, Angela Merkel, n’a pas caché son inquiétude devant cette recrudescence des cas d’infections au Covid-19. Tout comme le Premier ministre bavarois, Markus Söder, qui  souhaite proroger l’état d’urgence sanitaire, en déclarant que l’Allemagne ne devrait pas laisser expirer ces mesures à l’heure où le nombre des nouveaux cas est à la hausse. On est tout de même étonné de voir la Chancelière sortante issue d’un parti qui a perdu les élections et l’un des principaux responsables de la défaite de ce parti  du fait de son obstination à prôner une politique enfermiste, se mêler de vouloir encore déterminer la politique sanitaire.

Pire, au moment où elle va quitter le pouvoir et ne peut plus décemment prendre de décision majeure, Angela Merkel  recommande l’application des restrictions sévères pour les non-vaccinés, c’est-à-dire la mise en place de deux catégories, inégales, de citoyens. Notons que dans certains Etats allemands, ces derniers sont déjà soumis à un « confinement léger ». Ils n’ont pas accès aux espaces publics comme les cinémas, les restaurants, les théâtres et les bars. Les mêmes mesures devront être appliquées dans tout le pays selon Angela Merkel.

Vaccination et hausse des contaminations

Selon les statistiques, 66,8% de la population allemande ont reçu deux doses de vaccins (soit 55,6 millions d’individus).  Angela Merkel estime que l’application des restrictions sévères pourrait encourager les gens à se faire vacciner et à éviter ainsi, selon elle, une nouvelle vague meurtrière du Covid-19.

Pour le ministre de la Santé sortant, Jens Spahn, la vaccination massive de la population et la généralisation des rappels qui sont conseillés uniquement aux plus de 70 ans jusqu’à présent sont les solutions à adopter pour endiguer la pandémie. Pourtant, selon un sondage Forsa pour le ministère de la Santé, 65% des non-vaccinés ne sont pas prêts à changer d’opinion.

En fait, Madame Merkel, Monsieur Söder, Monsieur Spahn, au moment de quitter le pouvoir nous rejouent la mélodie de la peur. Mais il s’agit largement d’une supercherie. Comme aux Pays- Bas, en Allemagne, malgré le fait que plus de la moitié de la population soient vaccinées, le taux d’infection au Covid repart à la hausse. Il y a lieu de s’interroger sur l’efficacité réelle des vaccins face à la maladie,


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