Malgré les certitudes des médecins, l’épidémie de COVID reflue

Malgré les certitudes des médecins, l’épidémie de COVID reflue


Partager cet article

Depuis plusieurs semaines, les médecins n'ont aucun doute : il faut reconfiner et ils ne se privent pas de le dire. La décision prise la semaine dernière par Emmanuel Macron de ne pas les suivre et de prendre le risque de ne pas durcir les mesures de coercition les a rendus furieux mais ne les a pas désarmés. Sauf que... sans confinement et malgré la survenue de dangereux variants venus d'ailleurs, l'épidémie de COVID reflue quand même et se situe désormais sur un plateau "légèrement descendant". Voilà qui interroge sur la nature des prédictions médicales servies depuis plusieurs mois.

Depuis la fin décembre, les médecins multiplient les prédictions alarmistes : d’abord ce devaient être les fêtes de fin d’année qui nous plongeraient dans une crise sanitaire cataclysmique (imposant d’interdire la Saint-Sylvestre et de faire manger grand-mère dans la cuisine à Noël). Et comme rien ne s’est passé, on a eu droit au variant anglais, puis au variant sud-africain, puis au variant brésilien, qui, de façon imminente, devaient nous plonger dans les affres de la pandémie.

Les médecins annoncent les sept plaies d’Egypte

Hier encore, dans les colonnes de l’Obs, l’épidémiologiste Costagliola appelait à un confinement de quatre semaines pour éviter un scénario « apocalyptique ». L’Apocalypse ? on relèvera le discours désormais messianique des médecins, convaincus d’être les nouveaux dieux. Selon eux, l’Apocalypse nous guette si nous ne leur obéissons pas.

Rien que ça !

La ficelle est au passage bien connue de tous les marketeurs : on annonce le déluge pour pousser le consommateur à l’achat (en l’espèce, il s’agit ici d’acheter une soumission consciente au pouvoir de prétendus experts qui n’ont rien à envier aux marabouts de Barbès qui promettent le retour de l’être aimé moyennant quelques dizaines d’euros).

Macron reprend le pouvoir face aux experts

Malgré ce feu roulant d’annonces anxiogènes, Emmanuel Macron a suivi la voie du bon sens. Plutôt que de recourir à « l’arme atomique » du confinement, il a laissé agir la pente naturelle des statistiques et s’est réveillé de l’hypnose dans laquelle les médecins l’avaient plongé.

Après un conseil de défense, hier matin, où rien n’a été décidé, le porte-parole du gouvernement a confirmé qu’il n’y aurait pas de confinement… pour l’instant.

Penser la catastrophisme des médecins

Reste une question à traiter à long terme : c’est celle de cet étrange moment où les médecins ont voulu prendre le pouvoir en démocratie, à force d’avis « scientifiques » dont la plupart se sont révélés d’autant plus défaillants ou erronés qu’ils étaient prononcés avec une intolérance souvent accusatrice. Il faudra s’interroger longtemps sur la fragilité des esprits démocratiques dès qu’ils sont confrontés à une blouse blanche qui prétend détenir la vérité…


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
L'UE meurt plus vite avec l'Ukraine qu'avec le Frexit, par Thibault de Varenne

L'UE meurt plus vite avec l'Ukraine qu'avec le Frexit, par Thibault de Varenne

Ce 16 décembre 2025 restera sans doute gravé dans les annales de l'histoire européenne non pas comme le jour où l'Union a sauvé l'Ukraine, mais comme le moment précis où elle a décidé de sacrifier ce qui lui restait de principes fondateurs — la liberté d'expression, la sécurité juridique, et la souveraineté nationale — sur l'autel d'une guerre qu'elle ne peut plus gagner, mais qu'elle s'interdit de perdre. La machine bruxelloise, cette formidable créatrice de normes devenue une machine à broyer


Rédaction

Rédaction

Bart De Wever, agent de Poutine ou seul adulte dans la pièce? par Veerle Daens

Bart De Wever, agent de Poutine ou seul adulte dans la pièce? par Veerle Daens

Le Premier Ministre belge, Bart de Wever, a déclaré lors d'une conférence universitaire, que non seulement la Russie ne perdrait pas la guerre, mais qu'il n'était pas souhaitable qu'elle la perde. Une vraie provocation vis-à-vis de l'OTAN. Sarcasme. Réalité. Et pas un seul kopeck de subvention. Ah, Bruxelles! Ses gaufres, son Manneken Pis, et ses bureaucrates non élus qui jouent au Monopoly avec votre compte en banque. C'est la saison des fêtes, et comme cadeau, la Commission Européenne a déci


CDS

CDS

En marche vers 9 milliards d'impôts supplémentaires cette semaine...

En marche vers 9 milliards d'impôts supplémentaires cette semaine...

Ce 16 décembre 2025, alors que le Sénat vient de rendre sa copie budgétaire, une vérité crue émerge du brouillard législatif : le gouvernement va devoir extorquer 9 milliards d'euros supplémentaires aux contribuables français (vous !) avant la Saint-Sylvestre. Pourquoi? Comment? Voici l'autopsie d'un mensonge d'État et d'une faillite annoncée. Tout commence, comme souvent, par une soumission. Vous vous demandiez si l'engagement d'un déficit à 5 % pour 2026 était réel? Il est bien pire que ce


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Pourquoi nous fonçons droit vers un contrôle des changes en 2026

Pourquoi nous fonçons droit vers un contrôle des changes en 2026

Et si, comme le dit désormais tout haut le FMI, le maillon faible du système financier était devenu… le marché des changes ? Vous savez, ce discret marché mondial où s’échangent pourtant chaque jour près de 10 000 Mds $ de devises et de produits dérivés sur devises, à l’instar du barbare swap cambiste, cet instrument qui permet notamment aux multinationales, ou aux plus petits exportateurs, de gérer le risque que la volatilité des changes fait courir à leur trésorerie placée en diverses monnaie


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT