Pas une semaine n’épargne le petit personnel d’Emmanuel Macron. Ces derniers jours, deux nouvelles affaires ont défrayé la chronique, illustrant l’effet de choc produit par l’affaire Benalla et par les Gilets Jaunes. Désormais, même les combles ou les caves de l’Élysée sont surveillées par la presse et l’opinion publique, qui ne pardonne plus rien au Président. Ces deux polémiques, au fond tout à fait secondaires et qui, en temps normal, ne retenaient l’attention de personne, illustrent parfaitement le climat d’hystérisation dans lequel évolue désormais le débat public français.
Deux affaires « ancillaires » marquent l’actualité du président de la République cette semaine.
La première concerne le Groupement de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR) dont le responsable, le général Lavergne, vient de partir. Il est remplacé par un colonel. Ce départ anodin retient l’attention, car ledit général a été mis en cause dans l’affaire Benalla. Le Sénat avait pointé ses “incohérences” et les “contradictions” lors de son audition. Comme par hasard, les deux autres mis en cause par le Sénat, le directeur de cabinet du Président, et le secrétaire général, tous deux énarques, restent en poste. Il n’en faut pas plus pour nourrir dans l’opinion le sentiment d’une caste qui se protège et qui fait sauter les lampistes.
L’autre affaire concerne le chauffeur du Président. Celui-ci aurait commis un délit de fuite après un excès de vitesse. Il serait convoqué par la justice… Mais l’Élysée ne semble pas vouloir prendre de sanction contre ce chauffard. Là encore, l’affaire passerait à peu près inaperçue dans des temps moins troublés. Mais Emmanuel Macron voudrait donner le sentiment qu’il protège excessivement son entourage alors qu’il n’a aucun état d’âme vis-à-vis de ses opposants ou détracteurs… il ne s’y prendrait pas autrement.
C’est aussi sur ce genre de détails qu’un quinquennat bascule.
 
       
    
     
       
       
       
      