L’UE compte sur une nouvelle vague COVID cet hiver

L’UE compte sur une nouvelle vague COVID cet hiver


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Après le feu vert de  l’EMA pour l'utilisation des deux premiers « booster » adaptés au variant Omicron de Pfizer (Comirnaty) et Moderna (Spikevax), vendredi, le régulateur européen a de nouveau exhorté les États membres à commencer dès que possible la distribution des vaccins de rappel Covid, car de nouveaux variants pourraient apparaître cet hiver. La Commission européenne nourrit déjà le narratif d’une nouvelle vague pour l’hiver alors que la pandémie connaît un étiage à travers l’Europe.

Alors que les cas de coronavirus et de décès continuent de baisser, comme par hasard, on parle de nouvelle vague…le refrain est désormais connu, puisqu’elle revient périodiquement. Sans surprise, l‘Union européenne prépare les Vingt-Sept à lancer une campagne de rappel visant à enrayer un probable pic d’infections au COVID-19 attendu cet hiver. Pour couronner le tout, l’EMA a prévenu « qu’il pourrait y avoir un nouveau variant émergent cet hiver », mais heureusement les vaccins sont « toujours capables de protéger contre la forme grave du Covid-19 et la mort ». Après que l’Agence européenne des médicaments (EMA) a approuvé jeudi 1er septembre, les deux vaccins actualisés des géants Pfizer et Moderna, la propagande vacciniste recommence. Mais certaines questions sont de nouveaux dans les esprits : y aurait-il un retour des restrictions comme le pass sanitaire, le port du masque obligatoire… ou encore va-t-on s’acheminer à la généralisation de la dose de rappel ?

Adoption de nouvelles mesures pour l’hiver

Vendredi, la Commission européenne a annoncé une série de mesures et de stratégies que les États membres devront adopter à l’approche de l’automne et de l’hiver. Ces mesures consistent à donner la priorité aux rappels avec les vaccins bivalents sur les groupes de population à haut risque, ainsi qu’accélérer la couverture vaccinale pour ceux qui n’ont pas encore reçu une dose complète ou un premier rappel – en particulier chez les enfants qui peuvent désormais bénéficier du vaccin. Sans vaccination générale de la population, point de salut cet automne !

L’Union européenne invite les 27 à maintenir leur capacité de vaccination, soit en réactivant les centres de vaccination, soit en demandant aux médecins généralistes d’administrer les vaccins. Si de nombreuses restrictions concernant le port de masques en public ont été levées, la Commission a « vivement encouragé » les gouvernements à les recommander dans des contextes spécifiques, tels que les transports publics.

Arrivée de nouveaux variants et promotion des vaccins inefficaces

Alors que la situation sanitaire s’est améliorée en raison de l’immunité accrue de la population. Comme à son habitude, la Commission ne manque pas une occasion de tenter de ré-insuffler la peur dans la population. En effet, la Commission, l’organe exécutif de l’UE, a déclaré que le pic de cas enregistré cet été « nous a rappelé très clairement que la pandémie n’est pas encore terminée ».

Avec l’arrivée du froid, les activités se dérouleront de plus en plus à l’intérieur et avec les enfants retournant à l’école, le risque de propagation du virus augmente. La Commission redoute que la levée des restrictions et le relâchement des comportements face au Covid-19 pourraient relancer l’épidémie.

« Ces facteurs facilitent la circulation rapide du virus dans l’UE, ce qui ouvre la porte à l’émergence de nouvelles variantes qui pourraient échapper à l’immunité, se propager plus facilement ou provoquer une maladie plus grave », a alerté le chef de la stratégie vaccinale de l’Agence européenne des médicaments (l’EMA), Marco Cavaleri. Ce dernier a mis en garde sur « un tout nouveau variant émergent », comme le variant BA2.75 qui se propage actuellement en Inde.

Il a exhorté les Européens à ne pas attendre les vaccins adaptés à la souche omicron, pour se faire vacciner. « Les vaccins originaux sont encore capables de protéger contre la maladie grave du Covid-19 et la mort ». Alors même que les études publiées sur New England Journal of Medicine ont confirmé que les sous-variants d’Omicron BA.4 et BA.5 échappent aux réponses anticorps à la fois chez les personnes ayant déjà été infectées par le Covid-19, mais aussi chez celles qui ont été entièrement vaccinées.

Vraisemblablement, ce discours de la Commission européenne rejoint la déclaration de l’Organisation mondiale de la santé, qui prévoit le scénario du pire face à l’émergence d’un virus plus virulent et plus transmissible. Prédiction similaire à celle de Bill Gates , l’un des principaux bailleurs de fonds de l’organisation, qui table également sur l’arrivée d’un nouveau variant du Covid-19  encore plus virulent, contagieux et mortel. Le milliardaire de l’informatique préconise déjà la création de vaccins plus durables et plus efficaces, de toute urgence.


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