L’OMS réaffirme que le Covid est toujours une urgence sanitaire mondiale

L’OMS réaffirme que le Covid est toujours une urgence sanitaire mondiale


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La douzième réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (OMS), a eu lieu le vendredi 8 juillet 2022. Le directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a présenté le rapport de cette rencontre. La pandémie de Covid-19 était le principal sujet discuté au cours de cette réunion. Le Comité a donné son avis concernant les recommandations temporaires proposées par l’OMS.

Le 8 juillet 2022, le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international a organisé sa 12e réunion. Elle s’est déroulée par vidéoconférence. Lors de cette réunion, le Dr Michael J. Ryan, directeur exécutif du Programme des urgences sanitaires de l’OMS a mis en avant son inquiétude concernant la situation épidémiologique mondiale liée au Covid-19.

Une présentation de la situation actuelle

Durant cette réunion, les participants ont tenu à souligner que le nombre de nouvelles infections a augmenté de 30% en deux semaines et la plupart des contaminations sont provoquées par les sous-variants BA.4 et BA.5,. Cela a généré une certaine pression au niveau des systèmes de santé de nombreuses régions, selon l’OMS.

Un membre du comité a plus spécifiquement ajouté qu’il y a plusieurs défis à relever dans la gestion de la pandémie. Il cite entre autres les inégalités d’accès aux tests, au séquençage, aux traitements et aux outils de prévention comme les vaccins; ainsi que les conséquences d’ordre social et économique provoquées par la crise sanitaire.

Contre toute évidence scientifique, le comité parle aussi d’une chute de l’immunité naturelle, afin de faire passer ce qui est en revanche bien observable: la faiblesse de l’immunité vaccinale .

Suivant les conclusions du comité, le Secrétariat général de l’OMS a renchéri sur la situation épidémiologique mondiale liée au Covid-19. L’évolution du SARS-CoV-2 et l’apparition de variants « préoccupants » ont été évoquées. Il a aussi parlé de l’importance de la promotion de la vaccination et de la facilitation de l’accès aux vaccins pour les populations des pays à faible revenu. Le comité a aussi constaté que de nombreux pays pensent que la pandémie est loin derrière. Tout cela serait dû au manque de communication, explique-on dans les instances de l’OMS.

Les recommandations du comité vont à l'opposé de la base factuelle du rapport

En réalité, quand on lit bien le rapport, le comité reconnaît que la situation sanitaire s’est améliorée en raison de l’immunité accrue de la population. Le nombre de décès et d’hospitalisations a beaucoup diminué. Toutefois, les participants à la réunion ont approuvé la recommandation de l’OMS en déclarant que le COVID-19 continue d’être une urgence de santé publique de portée internationale, et ce pour de nombreuses raisons.

En premier lieu, on ferait encore face à l’émergence de nouveaux variants préoccupants. Autrement dit, le virus du Covid-19 évoluerait de façon imprévisible. Pourtant, la capacité de faire face à de nouvelles vagues pandémiques virulentes serait faible. En second lieu, on constaterait une récente hausse du taux de croissance des cas d’infection dans plusieurs pays.

Par ailleurs, les outils mis en œuvre pour réduire la transmission du virus seraient insuffisants. Il faut encore renforcer les capacités des systèmes de santé.

Pour toutes ces raisons, le comité appelle les Etats membres de l’OMS à appliquer les mesures nécessaires en fonction de leur situation épidémiologique. La coordination de la réponse internationale est aussi requise afin de pouvoir suivre avec précision et fiabilité l’évolution de la pandémie et faire des ajustements quand c’est nécessaire.

Pour rappel, l’OMS prévoit déjà le scénario du pire face à l’émergence d’un virus plus virulent et plus transmissible. Prédiction similaire à celle de Bill Gates , l’un des principaux bailleurs de fond de l’organisation, qui table sur l’arrivée d’un nouveau variant du Covid-19 encore plus virulent, contagieux et mortel. Le milliardaire de l’informatique préconise déjà la création de vaccins plus durables et plus efficaces, de toute urgence.


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