Bientôt, les militaires américains n'auront plus à attester de leur statut vaccinal et les nouvelles recrues n’auront plus à être entièrement vaccinées pour s’enrôler. Aux dernières nouvelles, le Congrès envisage de mettre fin au mandat de vaccination des soldats. Le futur chef de la majorité de la Chambre des représentants Kevin McCarthy (représentant de Californie) a même annoncé avoir conclu un accord directement avec le président Biden à ce sujet. La Maison-Blanche n’a pas confirmé l’existence de ce compromis. Cela dit, McCarthy reste confiant et annonce qu’il s’agit déjà d’une « première victoire » depuis que le GOP a pris le contrôle de la Chambre lors des élections de mi-mandat.

Depuis le 23 août 2021, tous les membres de l’armée américaine doivent se faire vacciner sous peine de licenciement . Le week-end dernier, plus de 20 gouverneurs républicains ont envoyé une lettre au président américain Joe Biden lui demandant d’annuler le mandat vaccinal. Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, lui, souhaite maintenir le mandat des vaccins Covid-19 pour l’armée afin de protéger la santé des soldats, qui « sont exposés à de nombreux dangers dont le Covid-19 ». Le Congrès étudie actuellement la possibilité de mettre fin à cette exigence dans le cadre de l’adoption du projet de loi (qui a déjà deux mois de retard) ouvrant la voie à un budget de la défense supérieur à 800 milliards de dollars l’année prochaine.
Un compromis avec Biden selon le futur chef de la majorité à la Chambre
Dimanche, Kevin McCarthy , pressenti pour être le prochain Speaker,a affirmé qu’il a évoqué le sujet directement avec le président Biden et que les deux parties ont trouvé un compromis. Il a même décrit cet accord comme la « première victoire » de son parti. Notons en effet que le GOP va prendre le contrôle de la Chambre l’année prochaine et le député de Californie est en lice de devenir speaker. Les responsables de la Maison-Blanche ont toutefois refusé de confirmer cette affirmation.
Dans l’émission « Sunday Morning Futures » sur Fox News, Kevin McCarthy a déclaré que le parti républicain va obtenir la levée du mandat de vaccination des militaires. Lorsqu’on lui a demandé si ce mandat sera définitivement retiré du projet de loi National Defense Authorization Act, McCarthy a répondu sans hésitation : « oui, il le sera ». Il a ajouté : « le président a travaillé avec moi sur ce dossier ».
La Maison-Blanche dément tout accord
Les responsables de la Maison-Blanche ont nié tout accord établi entre McCarthy et le président Biden. En revanche, ils ont confirmé que les deux parties ont réellement discuté sur l’abandon du mandat de vaccination des militaires.
Dimanche, dans un communiqué, la porte-parole de la Maison-Blanche Olivia Dalton a déclaré que “le chef McCarthy a soulevé la question avec le président et le président lui a dit qu’il y réfléchirait”. Elle a ajouté que le secrétaire à la Défense a recommandé la conservation du mandat de vaccination et « le président soutient sa position. «
Selon un assistant démocrate , sous anonymat, il a déclaré que les discussions privées concernant les vaccins sont en cours de négociation. Les désaccords entre les démocrates et les républicains sont importants. Les négociations pourraient être intenses vu que Biden ne dispose plus de majorité à la Chambre des Représentants.
Pour les Républicains, les mandats de vaccination imposés aux militaires, travailleurs de la santé et autres secteurs relèvent d’une ingérence fédérale excessive. Ils dénoncent surtout le fait que les non-vaccinés soient obligés de quitter leurs postes. Selon certains sénateurs républicains incluant Lindsey O. Graham et Rand Paul, renvoyer de courageux hommes et femmes en uniforme pour « une politique bureaucratique inepte est inadmissible« .
Le porte-parole du ministère de la Défense, le général Pat Ryder, a déclaré jeudi que « la vaccination contre le coronavirus reste obligatoire ». Le secrétaire à la Défense de Biden a ajouté: “je soutiens la poursuite de la vaccination des soldats. Le mandat a permis aux gens de rester en bonne santé.”
 
       
    
     
   
       
       
       
       
        