Le Pentagone prépare la réintégration des militaires non vaccinés COVID

Avec la nomination de Pete Hegseth à la tête du Pentagone, Donald Trump réaffirme sa volonté de recentrer l’armée sur des valeurs conservatrices et de réparer ce qu’il considère comme une injustice envers les militaires non-inoculés. Le 27 janvier 2025, il a signé un décret visant à rétablir dans leurs fonctions les membres des forces armées renvoyés pour cette raison. Cette réintégration, bien qu’annoncée comme une priorité, n’est pas sans défis. Les candidats doivent répondre à des critères stricts : tests physiques, évaluations médicales et absence de casier judiciaire. De plus, le processus implique une révision des dossiers militaires et une communication directe avec les anciens militaires pour les informer de leur éligibilité.

Depuis 2021, près de 8 000 militaires en service actif ou dans la réserve ont été exclus pour avoir refusé le vaccin contre la COVID-19. A l’époque, on se souvient des déclarations de la secrétaire à l’armée de terre, Christine Wormuth: « Des soldats non vaccinés présentent un risque pour nos forces armées et compromettent notre niveau de préparation ». Avec le retour de Trump, en janvier 2025, ce dernier a signé un décret visant à réintégrer ces militaires à leur ancien grade, avec tous les avantages associés. Cependant, depuis 2023, seulement 113 des 8 200 personnes concernées ont choisi de revenir dans l’armée.
Une politique de réintégration encadrée
Depuis l’annulation de l’obligation vaccinale le 10 janvier 2023, seuls 113 des 8 200 militaires concernés avaient choisi de réintégrer l’armée. La nouvelle directive du Département de la Défense (DOD) vise à contacter directement ces anciens membres pour leur proposer un retour à leur rang précédent. Toutefois, la réintégration ne sera pas automatique : elle sera soumise à des critères stricts, notamment des tests physiques, une évaluation médicale et l’absence de casier judiciaire.
Les militaires concernés recevront une invitation officielle par courrier, e-mail ou appel téléphonique. Les anciens membres qui ont volontairement quitté l’armée seront informés par le biais des médias sociaux et d’autres canaux de communication.
Des conséquences budgétaires et stratégiques
Cette décision implique des répercussions financières importantes. Les militaires réintégrés involontairement recevront un rappel de salaire et des indemnisations sous certaines conditions. En revanche, ceux qui avaient volontairement démissionné ne pourront prétendre à aucune compensation financière.
Par ailleurs, ce retour en service devra respecter un engagement minimal de deux ans. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de réarmement et de renforcement de la force militaire américaine, selon Pete Hegseth :
« Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour recruter et conserver une force qui réponde aux normes les plus élevées. »
En renforçant l’idée d’une armée « dépolitisée et réparatrice », l’administration Trump affiche clairement ses priorités stratégiques et politiques. Reste à voir comment cette mesure impactera l’organisation interne et l’efficacité des forces armées à long terme.
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