Alors que la colère agricole gronde contre le Mercosur et la gestion sanitaire de l’État, les chiffres de l’Insee racontent une autre histoire : en 2025, la production agricole française rebondit nettement, portée avant tout par l’élevage et la dynamique des prix.

Alors que les tracteurs bloquent les routes pour protester contre l'accord Mercosur, perçu comme une menace à la souveraineté alimentaire française, et que le gouvernement botte en touche sur l'épidémie de dermatose nodulaire bovine, les chiffres prévisionnels de l'Insee publiés le 16 décembre 2025 apportent un éclairage contrasté. La production agricole globale augmenterait de 3,7 % en valeur, marquant un rebond après deux années de déclin. Cette hausse, fruit d'une augmentation des volumes (+2,1 %) et des prix (+1,6 %), est essentiellement tirée par l'élevage, illustrant comment le marché, malgré les crises, surmonte les obstacles imposés par l'État.

La production animale à l’origine de ces bons résultats
Selon le compte prévisionnel publié par l’Insee le 16 décembre, la valeur globale de la production agricole en France a augmenté de 3,7%. Le résultat a donc progressé en 2025, après une année 2024 plutôt catastrophique. Cette progression serait surtout due à la hausse significative de la valeur de la production animale.

En 2025, l’Insee a constaté une augmentation en volume de certains produits animaux (+0,6 %). Le rapport indique un rebond de la production de miel et une augmentation de la production des volailles et œufs (de +,6% par rapport à 2024). En revanche, les gros bovins, les veaux et les ovins-caprins ont diminué en nombre. Cette décapitalisation résulte de l’apparition des épidémies de fièvre catarrhale ovine et de dermatose nodulaire. Seule la production porcine a connu hausse de 0,3%.
Mais la hausse de valeur de la production animale serait surtout liée à l’augmentation des prix. Le compte prévisionnel de l’Insee indique une hausse de +8,5%. Les prix resteraient stables pour la volaille et le lait. En revanche, ils ont augmenté de +25,4% pour les gros bovins et de +40% pour les œufs. En ce qui concerne les prix des porcins, ils ont continué à diminuer.

Selon le compte prévisionnel de l’Insee, le volume de la production végétale augmenterait également de 3,5%. Les vendanges seraient bonnes cette année, ce qui va générer un rebond de la production de vin (+7,7%). La hausse est estimée à 15,2% pour le champagne et à 8,8% pour les autres vins d’appellation. En revanche, une baisse de 6,5% est prévue pour la production des vins sans appellation.
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Production végétale : entre météo capricieuse et pressions concurrentielles
Côté végétal, la production progresse modestement de 0,6 % en valeur, avec un rebond des volumes (+3,5 %) compensant une baisse des prix (-2,8 %). Les vins et céréales rebondissent fortement (+7,7 % et +16,3 %), après les désastres de 2024, mais les fourrages chutent de 24,8 % en volume à cause de la canicule.

Les prix des céréales dégringolent (-10,5 %), victimes d'une abondance mondiale – un rappel que le protectionnisme excessif, comme celui défendu contre Mercosur, freine l'innovation plutôt que de protéger. Seuls les fruits et le champagne tirent leur épingle du jeu, prouvant que la qualité premium résiste sans béquilles étatiques.
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Stabilisation des coûts et valeur ajoutée : vers une libération du secteur ?
Les consommations intermédiaires baissent de 0,3 % en valeur, avec des prix quasi stables (+0,5 %) et des volumes en recul (-0,7 %). Les aliments pour animaux diminuent de 2,3 %, aidés par la chute des céréales, tandis que les engrais se stabilisent après les chocs ukrainiens.
Résultat : la valeur ajoutée brute rebondit de 10,5 %, et par actif de 6,9 % en termes réels. Mais attention, les subventions d'exploitation (8,4 milliards d'euros) masquent une dépendance malsaine à l'État, qui réduit les aides agro-environnementales tout en imposant des normes paralysantes.
Ces chiffres Insee confirment que l'agriculture française peut prospérer par le dynamisme du marché, malgré les crises et les politiques interventionnistes. Plutôt que de céder au Mercosur ou d'ignorer les épidémies, le gouvernement devrait libérer les agriculteurs des chaînes réglementaires et subventionnelles. Une approche libertarienne – moins d'État, plus de liberté – est la clé pour une filière durable et compétitive.



