La « fin de l’Histoire » ce n’est pas pour demain, par Timofey Bordachev

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la mondialisation sous l’égide de l’Amérique n’a pas été heureuse pour tout le monde. A commencer par le peuple américain, traversé par de profondes crises, notamment institutionnelles, sans oublier une paupérisation des classes moyennes que décrit très bien le film Nomadland, une fracture culturelle qui risque de conduire à la résurgence d’une forme de guerre de Sécession, et une hausse vertigineuse des morts par overdose de Xylazine, dite la « drogue du zombie ». Idem pour l’Europe, frappée par un déclin économique, social, et surtout démocratique avec une montée d’un « fascisme gris » très bien expliquée par Édouard Husson. Restent les pays émergents, et les autres, qui s’efforcent de croître économiquement, mais souvent confrontés aux conflits générés par les « néocons » de la planète. Avec l’Ukraine, Israël et le Hamas, nous sommes donc bien loin de « La fin de l’Histoire », ce concept du chercheur américain Fukuyama, mais dont l’origine philosophique remonte aux réflexions de Hegel. Le Russe Timofey Bordachev nous donne son point de vue sur la question : la fin ne sera pas rapide …
