La fin de l’impunité pour les antifas ? par Charles Weizmann

La fin de l’impunité pour les antifas ? par Charles Weizmann


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Charles Weizmann met aujourd’hui en lumière les pratiques violentes des « antifas ». Certains d’entre eux de sont livrés à une agression à en bonne et due forme à Rennes, allant jusqu’à utiliser de l’acide pour nuire à leurs cibles. Cette montée de la violence, dans l’indifférence des pouvoirs publics et des bien-pensants, inquiète.

Un commando d’une vingtaine de militants antifas attaquent à l’acide un bar où se tient une réunion d’étudiants de droite.

Mercredi soir dernier, la rédaction du journal L’Etudiant Libre réunissait contributeurs et sympathisants dans un bar du centre-ville de Rennes. Mal leur en a pris : un commando d’antifas cagoulés a fait une descente, saccageant l’établissement et agressant les participants, allant jusqu’à leur jeter de l’acide au visage.

Jusqu’ici rien de surprenant, les militants antifascistes violents sont chez eux à Rennes (on déplore d’ailleurs une autre attaque ayant eu lieu plus tôt dans la semaine). Ce qui est nouveau en revanche, c’est que Carole Gandon, tête de liste LREM à Rennes pour les prochaines élections municipales, a publiquement condamné ce qui est bel et bien un attentat.

Le mur du silence dès qu’on approche des antifas

Bien entendu, l’approche des échéances électorales déclenche souvent chez les politiciens quelques remarques de bon sens. Cependant, nous avons fini par nous habituer au mur du silence dès qu’il s’agit des antifas et de leurs déprédations. Je n’inclus pas ici la question des zadistes de Notre-Dame-des-Landes qui avaient le mauvais goût d’embêter un premier ministre socialiste.

La réalité, c’est que pour la presse de gauche, les mauvais coups des antifas n’ont tout simplement jamais lieu. Il faut lire Valeurs Actuelles, Le Figaro ou la presse régionale pour en entendre parler. Libération et Le Monde n’ont même pas daigné y consacrer un entrefilet, alors que l’apostrophe d’une mère islamiste par un élu régional du RN a déclenché chez ces mêmes journalistes des hoquets d’indignation.

C’est le même syndrome que pour les dégradations d’églises. Pour qui suit de près le phénomène, on en est à deux cas de vandalisme par semaine en moyenne. Qui en entend parler ? La presse officielle n’est pas intéressée.

Des exactions à n’en plus finir

Les militants antifascistes se comportent aujourd’hui en France comme en territoire conquis. Ils font ce qu’ils veulent : tabasser des étudiants de droite (comme l’agression des militants de la Cocarde à Nanterre) pourrir des manifestations d’honnêtes citoyens, faire brûler des voitures de police avec leurs occupants à l’intérieur… L’idée même que des jeunes gens aux idées si généreuses (surtout avec l’argent des autres) puissent commettre des actes répréhensibles répugne.

Mieux encore : lorsque les déprédations sont tellement énormes qu’on ne ne peut plus regarder à côté, on déclare inacceptable que ces méthodes sont fascistes. Abracadabra ! En fait, c’est de l’extrême-droite finalement. L’honneur est sauf !

Le résultat est qu’à force de fermer les yeux, comme on le fait aussi dès qu’il s’agit de la racaille de banlieue, ces jeunes gens se sont inscrits dans ce schéma pervers consistant à combattre l’Etat avec la complaisance de l’Etat. Le mot complaisance n’est pas exagéré dès qu’il s’agit de la presse ou de la justice.

Le cas Antonin Bernanos

Ce sinistre individu, condamné pour tentative de meurtre sur les policiers d’une voiture qu’il a incendié avec un cocktail Molotov, est récemment sorti de prison au bout de seulement six mois, suite à une pétition de sa maman. Son incarcération était d’ailleurs dû à une autre condamnation, liée à un tabassage de militant nationaliste. En effet, le verdict de cinq ans pour tentative de meurtre (déjà léger en lui-même) n’avait pas été assorti d’un mandat de dépôt.

En prenant des décisions aussi irresponsables, nous sommes en train de constituer un véritable vivier de psychopathes, convaincus qu’ils peuvent tout se permettre et que la sympathie non dissimulée de la bourgeoisie de gauche les sauvera toujours. La justice a manqué une occasion de stopper un Pierre Goldman en puissance avant que cela ne se termine dramatiquement.

A l’opposé, l’affaire Méric

On est frappé de voir la disparité de traitement dans l’affaire Clément Méric, où un militant nationaliste a été condamné à onze années de prison qu’il purgera certainement du premier au dernier jour. Les remises de peine sont pour les gentils, pas pour les méchants. Puisqu’il n’est pas permis de critiquer une décision de justice, je me garderai bien de qualifier cette affaire de plus grande forfaiture de la magistrature française depuis Outreau.

D’une façon générale, il suffit à un collectif de nationalistes de s’agiter un peu pour se voir dissout et ses organisateurs condamnés lourdement, en témoigne le cas récent de Génération Identitaire qui se contentait de demander que la police aux frontières fasse son travail. A l’inverse, les groupements antifas ne risquent pas la dissolution puisqu’ils n’existent pas.

De même, le public avait découvert l’existence de la Ligue de Défense Juive le jour où ils ont commencé à s’attaquer à des journalistes de gauche propalestiniens. Jusque là, le sujet était trop mineur pour qu’on perturbe le sommeil des français avec ça.

Bientôt l’acte de trop

Le tapage autour de la venue de François Hollande à l’université de Lille ou encore les interdictions prononcées par l’extrême-gauche contre Sylviane Agacinski vont finir par déranger. Quand ce n’était que contre Marcel Gauchet, le pouvoir s’en fichait. A présent, la surenchère gauchiste risque de mettre en danger physiquement une gauche bobo qui jusqu’ici couvait maternellement cette bande de nervis.

La différence avec les banlieues, c’est que ces jeunes militants violents n’ont pas la froide rationalité du trafiquant de drogue qui sait jusqu’où il peut aller dans l’intimidation avant de mettre en péril ses juteuses affaires. Les antifas vont commettre l’acte de trop car leur démarche est de toute façon auto-destructrice.

Désamorcer cette bombe à retardement va être l’un des grands problèmes de Macron et ses ministres dans les années qui viennent. Ils vont devoir gérer habilement la communication pour ne pas avoir l’air de donner raison à l’extrême-droite, seule à se plaindre du problème depuis vingt ans. C’est l’une des équations cachées du redécoupage de l’enseignement supérieur. Il s’agit de fusionner des universités et d’y intégrer les grandes écoles tout en laissant à l’écart les universités de sciences humaines devenues des poubelles.

Le pouvoir a un sacré chantier sur les bras. Nous n’avons pas fini d’en entendre parler…


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