Justine Triet et la tartufferie de l’exception culturelle française

Justine Triet et la tartufferie de l’exception culturelle française


Partager cet article

Dans un week-end morne, Justrine Triet, Palme d’Or à Cannes pour un film dépressif intitulé « Anatomie d’une chute », a profité de la tribune qui lui était offerte pour dénoncer la réforme des retraites et le néo-libéralisme qui menacerait selon elle l’exception culturelle française. Dans un jeu de ping-pong digne de la comédie italienne, la ministre de la Culture s’est dite « estomaquée » par cette attaque pourtant attendue et même rituelle (la même avait été soigneusement préparée à la remise des Molière). On comprend bien l’intérêt de ce jeu qui procède de l’habituelle société macronarde du spectacle : faire croire qu’il existe un antagonisme entre les bénéficiaires de l’exception culturelle française et ses ennemis supposés, pour dissimuler les vrais enjeux. C’est la meilleure façon de maintenir l’illusion que l’exception culturelle existe réellement… ce qui permet de justifier des milliards de subventions dont la principale conséquence est la dévitalisation de notre cinéma au profit de l’industrie américaine. Hollywood se frotte les mains. Comme lors des Molière, ce jeu était-il préparé à l’avance par Mc Kinsey ?

La connivence mensongère autour de « l’exception culturelle française » a donné lieu à un nouveau rebondissement lors de la cérémonie de remise des Prix à Cannes. On connaît par coeur ce festival bling-bling où des vedettes majoritairement méprisantes, ego-centrées et mondialisées viennent étaler leur commisération de gauche pour le petit peuple au milieu des yachts, des hôtels de luxe et des limousines toutes plus vulgaires les unes que les autres. Cette apothéose du mauvais goût comme seule la caste mondialisée en connaît le secret a, cette année, revêtu des couleurs polémiques, puisque la lauréate de la Palme d’Or a produit le petit discours ci-dessus. Il n’en fallait pas plus pour que tout ce que la macronie compte de détracteurs se mette à frissonner et se range derrière l’étendard de « l’exception culturelle » mise en péril par un prétendu néo-libéralisme présidentiel (sur l’imposture duquel nous revenons souvent). Ce trait d’humour a permis à la ministre macronarde de la Culture de souligner, une fois de plus, l’intérêt des abondantes subventions versées par le contribuable à un petit noyau dur constitué au sein de la caste : grâce à elles, une doctrine prétendument subversive justifie la confiscation d’une partie des impôts pour enrichir quelques proches du pouvoir.

Les 7 victoires de la Liberté en 2025

Les 7 victoires de la Liberté en 2025

En ce jour de Noël, alors que la Chrétienté célèbre la Nativité et que le monde profane marque une pause dans sa course effrénée vers le néant, il est de bon ton de sacrifier au rituel du bilan. Mais pour nous, lecteurs et acteurs de la résistance au mondialisme au sein du Courrier des Stratèges, l'exercice ne saurait se limiter à la recension comptable des événements. Il s'agit de lire les signes des temps. Il s'agit de scruter, sous l'écume des crises que les médias mainstream se plaisent à dr


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Noël, invention chrétienne ou païenne ? par Thibault de Varenne

Noël, invention chrétienne ou païenne ? par Thibault de Varenne

Chaque année, au seuil du solstice, les peuples d’Europe rallument les feux de la mémoire. Les cloches sonnent, les foyers s’illuminent, et l’on se demande : Noël est-il une fête chrétienne, née de la célébration de la Nativité, ou bien l’héritière de rites païens que l’Église aurait recouverts de son manteau sacré ? La réponse exige une enquête à la fois linguistique, historique et religieuse. L’étymologie du mot « Noël » : une origine chrétienne indéniable Le mot Noël provient du latin nata


Rédaction

Rédaction

Pourquoi l'État Léviathan se moque du budget (Merci, James Buchanan)

Pourquoi l'État Léviathan se moque du budget (Merci, James Buchanan)

Nous avons vu comment le gouvernement Lecornu s’est fracassé sur le bitume du Chicken Game. Mais une question doit vous brûler les lèvres : si l'État est incapable de faire voter son budget, comment se fait-il que les ministères continuent de tourner, que les cerbères de Bercy continuent de prélever l'impôt et que la technostructure ne semble pas s'en émouvoir outre mesure ? Pourquoi Lecornu est une vraie poule mouilléeEntre Noël et le Nouvel An, le Courrier entame un “parcours” d’éclairage


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Pourquoi Lecornu est une vraie poule mouillée

Pourquoi Lecornu est une vraie poule mouillée

Entre Noël et le Nouvel An, le Courrier entame un "parcours" d'éclairage auprès des lecteurs pour mieux comprendre comment se posent, avec un peu de recul, les problèmes de notre société. Voici une première explication sur l'effondrement de notre système, où il est question de "poulet mouillé", de "prisonnier" et de "passager clandestin". Mes chers amis, pour comprendre pourquoi le "Léviathan" français s’est pris les pieds dans le tapis du budget 2026, il faut cesser de regarder les hommes et c


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe