Gilets Jaunes : Brigitte a les pétoches, rumeurs d’insurrection

Gilets Jaunes : Brigitte a les pétoches, rumeurs d’insurrection


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Les Gilets Jaunes vont-ils dégénérer en une nouvelle insurrection ? C’est ce que semble craindre le couple présidentiel, par ailleurs bien mal informé sur la situation réelle du pays. On reste confondu par l’écart et par l’incompréhension qui se creuse entre les Français et le pouvoir exécutif. Cette distorsion, qui atteint désormais une épaisseur abyssale, pourrait donner lieu au pire.

Les Gilets Jaunes vont-ils mener une insurrection en France ? Une chose est sûre. Lorsque, dans un pays, c’est par la presse à scandale que les informations les plus cruciales sont véhiculées, quelque chose ne fonctionne plus dans les canaux officiels de pensée. Telle est la situation de la France aujourd’hui.

Ainsi, dans Gala, on trouve cette information terrible:

Dans un article paru le 16 novembre, Le Parisien a compilé les témoignages de proches du couple présidentiel. Et ils rendent compte d’un profond climat de stress : « Il se rend compte qu’il a allumé une mèche et il ne sait pas quelle sera l’ampleur de l’explosion. », décrit un « fidèle ». « Il est inquiet, mais concentré. », corrige l’Elysée. « Il n’est pas traumatisé par ce qui s’est passé. C’est plutôt une partie de son entourage et les cabinets ministériels qui sont frileux. On est gouvernés par la peur. » constate un ministre amer. Un autre proche du couple raconte : « Brigitte a les pétoches.»

Ces représentations alarmistes illustrent le désarroi du pouvoir exécutif face à un pays qui lui échappe et qui se comporte comme un grand étranger. On peut s’interroger sur ce qui restera du gouvernement et de la majorité parlementaire après la grande grève du 5 décembre, qui s’annonce comme un tournant dans l’histoire du quinquennat.

Les Gilets Jaunes ont d’ores et déjà annoncé la « convergence des luttes ». Autrement dit, ils se joindront aux syndicalistes qui les ont méprisés pendant plusieurs mois, et qui ont appelé le Président à les mater.

Macron a disposé d’un an pour convaincre bon peuple et pour éviter cette convergence. L’occasion semble désormais manquée.


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