En plein rebond épidémique, l’activité économique de la Chine au plus bas

En plein rebond épidémique, l’activité économique de la Chine au plus bas


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La Chine se trouve actuellement dans une situation délicate. Elle est confrontée à une recrudescence du Covid-19. Lassés des restrictions sévères, les habitants ont décidé d’exprimer leur colère. Plusieurs manifestations ont eu lieu dans les grandes villes depuis le weekend dernier. La politique zéro Covid est toutefois maintenue. Or, elle n’a pas uniquement provoqué des troubles sociaux, mais aussi une chute de l’activité économique chinoise.

Avec la hausse des cas d’infection au Covid-19, les autorités chinoises continuent à imposer des restrictions sévères dans le cadre de l’application de sa stratégie du ” zéro covid “.  Or, cette dernière a déjà causé de nombreux dégâts. Sur le plan social, la population commence à se lasser. Depuis le weekend, de manifestations ont eu lieu dans de nombreuses grandes villes chinoises. Ces manifestations se sont répercutées sur les places boursières asiatiques et mondiales. Les marchés financiers s’inquiètent des conséquences des mouvements sociaux en Chine sur les capacités de production de la deuxième économie mondiale.

Des dommages croissants liés à la pandémie

Depuis dimanche, des affrontements continuent de survenir entre les forces de l’ordre et des citoyens, qui contestent ouvertement les strictes mesures de confinement.

Certains travailleurs mécontents sont également descendus dans les rues pour protester contre les restrictions sévères en vigueur. Certains d’entre eux n’ont pas hésité à affronter à la police anti-émeute en tenue blanche dans le centre manufacturier de Guangzhou.

Bien que la situation se soit un peu calmée, la frustration causée par la stratégie Zéro Covid est toujours présente, surtout après l’avertissement lancé contre les manifestants mercredi.  Les autorités se sont en effet engagées à punir sévèrement les « forces hostiles ».

Sur le plan économique, on constate une chute de l’activité. Selon la déclaration du Bureau national des statistiques mercredi, l’indice officiel des directeurs d’achat de l’industrie manufacturière est tombé à 48. C’est le niveau le plus faible enregistré depuis le mois d’avril, selon une enquête réalisée par Bloomberg.

Notons que les indicateurs PMI manufacturiers permettent de mesurer les activités dans différents secteurs. Ils mesurent entre autres la production, les nouvelles commandes, les stocks de matières premières et l’emploi. Or, tout cela a chuté à un rythme phénoménal. Les sous-indices qui mesurent la production et les délais de livraison ont également baissé. Tout cela indique une perturbation au niveau de l’approvisionnement.

Une reprise lente selon les experts

Les responsables politiques en Chine veulent relancer la croissance en adoptant différentes mesures selon l’économiste en chef et responsable de la recherche pour la Grande Chine chez Jones Lang LaSalle, Bruce Pang.

Ce dernier estime que la Chine devrait enregistrer un taux de croissance de plus de 5% dans le plus bref délai possible. Pour le moment, l’indice de référence des actions chinoises a connu une légère hausse de 0,28%. On a aussi constaté un renforcement de la valeur du Yuan.

Toutefois, les analystes restent pessimistes. L’économiste en chef chez Pinpoint Asset Management, Zhang Zhiwei, estime que l’activité économique chinoise continuera à chuter jusqu’au premier trimestre de l’année prochaine surtout avec la propagation rapide d’Omicron. Le Fonds monétaire international (FMI), quant à lui, prévoit que le PIB de la Chine augmentera de 3,2 % en 2022 et de 4,4 % en 2023.

Actuellement, plusieurs entreprises ont annoncé une hausse des cas d’infection parmi leurs employés. Depuis novembre, la pandémie a eu un impact nocif au niveau de la production et certaines activités.

Notons que le gouvernement a déjà adopté un certain nombre de mesures pour booster l’économie comme la réduction du montant des réserves en banques et l’attribution d’une aide financière aux promoteurs immobiliers. Mais la plus grande difficulté, c’est de rétablir la confiance des entreprises et des consommateurs.


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