De la démocrature française à la troisième mondiale : le monde crépite…

De la démocrature française à la troisième mondiale : le monde crépite…

L’histoire contemporaine offre parfois des raccourcis saisissants. Les jours que nous vivons en fourmillent. Entre la série psychodramatique sur l’inégibilité de Marine Le Pen, les menaces trumpiennes d’opération militaire pour s’emparer du Groënland et le projet franco-britannique que nous avons révélé ce week-end de déployer 10.000 hommes en Ukraine pour « sauver » Zelinsky face à l’armée russe, tout indique que l’histoire en est à un basculement possible, que nous évoquions hier en parlant d’une panique mondiale généralisée.

Ce lundi a rassemblé plusieurs informations cruciales.

Tout d’abord, le tribunal judiciaire de Paris a condamné Marine Le Pen à une peine de prison ferme et à une inégibilité immédiate. Mécaniquement, la députée, présentée comme favorite de l’élection présidentielle, est donc éliminée de la course pour 2027. Nous reviendrons plus longuement sur cette affaire largement traité par le passé, et ces dernières heures (ici et ici), par le Courrier.

Nous consacrerons une large place à cette décision qui fait peu de cas de la « liberté de l’électeur » posée comme principe constitutionnel par le Conseil du même nom vendredi…

Dans tous les cas, il s’agit d’un séisme qui fait basculer la France dans une démocrature : la favorite des sondages, qui gêne la caste, est autoritairement écartée du jeu démocratique.

Vers une troisième guerre mondiale ?

Au-delà de ces péripéties qui pourraient faire basculer la France dans un climat politique dangereux, on notera que Macron et Starmer se sont mis d’accord, semble-t-il, pour envoyer 10.000 hommes en Ukraine, face à la Russie.

Voici ce que nous en savons à ce stade : le contingent franco-britannique serait utilisé à la fois pour compenser les pertes des forces armées ukrainiennes et pour couvrir et remplacer le personnel militaire ukrainien chargé des systèmes de communication par satellite, de cryptage, déchange de renseignements et de suivi radio des aérodromes où sont basés les F-16.
Il devrait être suivi par l’ajout d’armes composition spéciale pour guider le Storm Shadow et la modification française du SCALP. En outre, la guerre électronique et la reconnaissance dans les régions de Kiev, Odessa, Nikolaev et Dnepropetrovsk vont être transférées sous le contrôle de spécialistes franco-britanniques, ce qui permettra de libérer 18 à 20 000 militaires ukrainiens et de les envoyer au front.

On mesure le danger de cette opération qui n’a pas ailleurs aucun avenir militaire. La défaite est assurée.

Chacun se reportera à l’excellent récit du New York Times publié ce week-end, qui montre à la fois l’implication très forte du commandement américain aux côtés des Ukrainiens dès le début de la guerre, et le parfait cynisme de ce commandement. Celui-ci n’a jamais cru à une victoire ukrainienne.

Quelle mouche pique les dirigeants français et britanniques pour croire que 10 ou 12.000 hommes mal équipés pourraient triompher de 300.000 soldats russes ? Et surtout que ferons-nous si Poutine met sa menace de frapper durement ce contingent à exécution ?

Nous reviendrons longuement cette semaine sur cette folie, notamment dans notre émission Strategon de mercredi (ne la manquez pas !)

Une invasion du Groënland par les USA ?

Dans ce contexte explosif, on relèvera que Donald Trump n’a officiellement pas exclu de recourir à la force pour s’emparer du Groënland, après des propos hostiles (pour ne pas dire orduriers, à ce niveau) tenus sur le sol danois par le vice-président Vance.

Il fut un temps où les Etats-Unis se sentaient tenus par une forme de réserve vis-à-vis de leurs alliés dans le cadre de l’OTAN. Cette époque est passée, et nous comprenons aujourd’hui  que derirère les hochets sur la lutte contre le wokisme qui amusent la galerie, le Président américain est en plein retournement d’alliance.

Incontestablement, l’actualité à venir devrait permettre d’y voir plus clair.

En tout cas, nous évoquions hier la montée des risques qui pourraient déboucher sur une panique générale. Nous ne pouvons que confirmer cette mise en garde.