Covid long : une étude révèle que les femmes sont davantage exposées

Une étude récente révèle que les femmes, en particulier celles âgées de 40 à 55 ans, présentent un risque significativement plus élevé de développer un long COVID. Selon cette recherche approfondie menée par UT Health San Antonio, financée par les Instituts nationaux de la santé (NIH), plusieurs théories peuvent l’expliquer. Mais en général, cela est lié à une réponse immunitaire chronique et anormale. Ce constat est basé sur une vaste étude de cohorte impliquant 12 276 participants suivis dans le cadre de l’initiative RECOVER, un projet national du NIH.

Une nouvelle étude publiée dans le Journal of American Medical Association (JAMA) a révélé que les femmes âgées de 40 à 55 ans présentent un risque « significativement plus élevé » de développer le Covid long que les hommes, avec des facteurs liés à l’âge et à l’état hormonal jouant un rôle clé. L’étude RECOVER se distingue par son ampleur et sa méthodologie rigoureuse, incluant des données collectées dans 83 sites répartis dans 33 États américains, Washington D.C. et Porto Rico. Elle tient compte d’une diversité démographique et clinique rarement égalée dans les précédentes études. Les chercheurs ont évalué les symptômes du COVID long grâce à des questionnaires spécifiques et ont utilisé des modèles statistiques ajustés pour éliminer les biais liés à des facteurs comme le statut vaccinal, la sévérité de l’infection initiale ou encore les comorbidités. Pour autant, une question émerge également : le vaccin contre la COVID-19 pourrait-il également être à l’origine de maladies similaires ?
Des chiffres révélateurs
Les résultats de cette étude mettent en lumière des disparités importantes :
- Les femmes âgées de 40 à 55 ans ont 1,31 à 1,44 fois plus de risque de développer un long COVID que les hommes.
- Les femmes ménopausées affichent un risque 1,42 fois supérieur, et les femmes non ménopausées, 1,45 fois.
- En moyenne, les femmes non enceintes sont 1,5 fois plus exposées au long COVID que les hommes.
Ces chiffres soulignent la nécessité d’inclure le sexe et l’âge des patients dans l’évaluation des risques liés au COVID-19.
Les causes de ce risque plus élevé de développer le Covid long
Le Dr Dimpy Shah, professeur adjoint en sciences de la santé des populations, souligne l’importance de prendre en compte les différences de risque selon le sexe attribué à la naissance :
« Comprendre ces disparités nous aidera à mieux reconnaître et traiter les patients atteints de COVID long. »
Cette étude a également mis en lumière l’impact de facteurs comme l’âge, la ménopause et la grossesse. Ainsi, les femmes âgées de 40 à 55 ans présentent un risque particulièrement élevé, atteignant 42 % pour les femmes ménopausées et 45 % pour celles non ménopausées, par rapport aux hommes du même âge.
Selon l’un des principaux auteurs de l’étude, Gail Matthews, on peut expliquer par plusieurs théories le fait le Covid long affectait plus les femmes que les hommes.
La première hypothèse avancée, c’est qu’il y a une réponse immunitaire chronique et anormale dans le corps des femmes. « C’est presque comme si la réponse immunitaire était renforcée mais ne se désactivait pas » a déclaré Gail Mathews. Ce professeur de l’Institut Kirby a aussi déclaré qu’on peut associer ce risque de développer le Covid long à un phénomène auto-immune. Il s’avère que le virus a déclenché l’auto-immunité. Or, le risque de développer des maladies auto-immunes est beaucoup plus élevé chez les femmes.
Notons que le Covid long se définit par la persistance ou le développement de nouveaux symptômes du Covid, trois mois après l’infection initiale. On associe plusieurs signes à cette maladie. On cite entre autres la fatigue, les palpitations, le brouillard cérébral, le malaise post-effort, la perte ou le changement de l’odorat ou du goût, les étourdissements, la toux chronique, l’essoufflement, les douleurs thoraciques, l’apnée du sommeil et les ronflements.
Pourquoi les femmes sont-elles plus vulnérables ?
Bien que les hommes aient un risque plus élevé de développer des formes graves de COVID-19, les femmes semblent davantage exposées aux symptômes persistants. Ce constat s’inscrit dans une tendance observée pour d’autres maladies post-virales et auto-immunes, qui affectent plus souvent les femmes.
Selon le Dr Shah, plusieurs hypothèses pourraient expliquer cette différence :
- Facteurs hormonaux : La baisse des œstrogènes après la ménopause pourrait jouer un rôle dans la réponse immunitaire.
- Différences biologiques et immunitaires : Les femmes ont généralement une réponse immunitaire plus forte, mais cela pourrait aussi les prédisposer à des réactions inflammatoires prolongées.
- Comorbidités et prise en charge : Les femmes sont souvent confrontées à des diagnostics tardifs ou sous-estimés pour des maladies chroniques.
Si le Covid long concerne de plus en plus de personnes. De nombreuses études ont déjà été menées dans le but d’identifier les facteurs qui favorisent cette persistance des symptômes après la guérison. Cependant des médecins en soins intensifs de l’Alliance FLCCC ont révélé que la vaccination contre le Covid-19 pourrait être à l’origine de ces symptômes. Ils ont mis en évidence les symptômes post-vaccination tels que l’intolérance à l’exercice, la fatigue excessive, le brouillard cérébral et la neuropathie. Ils nomment ce phénomène syndrome de « long vax ».
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