Climat : Elon Musk opère un virage à 180°

À peine investi pour un second mandat, Donald Trump a relancé son offensive contre l’Accord de Paris. En signant, dès son premier jour à la Maison-Blanche, un décret actant le retrait des États-Unis de cet accord mondial, il réitère une politique environnementale décriée. Pour les observateurs, Elon Musk, PDG de Tesla, qui autrefois était fervent défenseur de l’environnement, semble aujourd’hui avoir perdu de vue ses propres convictions.

Le décret signé par Trump le 20 janvier marque un nouvel épisode dans sa croisade contre les engagements climatiques internationaux. Contrairement à son premier mandat, où le retrait de l’Accord de Paris avait pris plusieurs années en raison des procédures onusiennes, la sortie pourrait cette fois-ci se concrétiser en seulement un an. Lors de son discours d’investiture, Donald Trump a réaffirmé sa volonté de soutenir massivement les énergies fossiles, dénonçant les politiques climatiques de son prédécesseur comme une « arnaque verte ». Cette annonce de Donald Trump a suscité une vague de réactions controversées.
Retour sur une décision aux conséquences mondiales
Lors de sa première journée au Bureau ovale, Donald Trump a annoncé vouloir retirer une fois de plus les États-Unis de l’accord de Paris. Ce choix aligne les États-Unis avec des nations comme l’Iran, la Libye et le Yémen, seuls autres pays à ne pas avoir ratifié l’accord.
Pourtant, ce retrait n’est pas nouveau. En 2017, Donald Trump avait adopté une position similaire, inversée par le président Joe Biden en 2021. Mais cette fois, les réactions émanent de figures inattendues comme Elon Musk, qui semble adopter une posture à l’opposé de ses positions passées.
En 2017, plusieurs dirigeants technologiques, comme Tim Cook (Apple) et Jeff Bezos (Amazon), avaient critiqué fermement la décision de Trump, affirmant leur volonté de respecter les objectifs de l’accord de Paris. Cependant, leurs actes n’ont pas toujours suivi leurs paroles. En 2024, ces mêmes PDG n’ont exprimé aucune opposition publique et ont même financé indirectement des campagnes contribuant à la destruction de l’environnement. Autrefois perçus comme des alliés dans la lutte contre le changement climatique, le silence des leaders technologiques sème le doute sur leur engagement réel envers l’environnement.
Quant à Elon Musk, il avait quitté un conseil consultatif de Trump en 2017 pour protester contre le retrait de l’accord, déclarant que cette décision « n’était pas bonne pour l’Amérique ou le monde ». Aujourd’hui, son positionnement semble avoir radicalement changé. Musk, dont la mission de Tesla est d’accélérer la transition vers une énergie durable, semble à présent s’éloigner de ses engagements écologiques.Sa récente indifférence face à la lutte contre le changement climatique semble en contradiction avec les valeurs qui ont pourtant fait son succès.
Un virage controversé de Musk
Récemment, Musk a été nommé à un comité consultatif créé par l’administration Trump, une position symbolique mais sans « réelle autorité ». Alors qu’il aurait pu s’opposer à la destruction environnementale, Musk a choisi de soutenir les décisions climatosceptiques de l’ancien président, semblant sacrifier ses convictions passées au profit de ses intérêts politiques et financiers.

En Allemagne, après « l’ingérence » d’Elon Musk dans les élections, Tesla ferait face à un boycott croissant. Les conséquences économiques de ces prises de position pourraient être considérables pour l’entreprise.
Malgré ce climat de renoncements, certains acteurs internationaux persistent à combattre le changement climatique. Le secrétaire à la climatologie de l’ONU, Simon Stiell, a rappelé que la transition énergétique est inéluctable, tandis que l’Alliance pour le climat des États-Unis a réitéré son engagement à protéger les citoyens américains. Selon une estimation de Carbon Brief réalisée avant l’élection de novembre dernier, un second mandat de Trump pourrait entraîner une augmentation de 4 milliards de tonnes de CO2 dans les émissions des États-Unis d’ici 2030.
Pour autant, climat et Covid sont des leviers politiques similaires. Ces crises servent de prétexte pour imposer des mesures drastiques, transformer nos modes de vie et orchestrer un vaste transfert de richesse et de pouvoir.
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