"J'ai encore réduit le temps passé sous la douche". Cette déclaration du Ministre allemand de l'Economie, Robert Habeck, suscite évidemment bien des plaisanteries. Mais il vaut la peine de regarder plus en détail les propos tenus par le Ministre au magazine Der Spiegel. Ils respirent non seulement la stupidité et la bonne conscience des gauchistes. Mais ils relèvent d'une véritable pulsion suicidaire, produit d'un émotionnalisme fascisant. Le "peuple des seigneurs" serait-il devenu le "peuple des puants"? Aussi affadi soit l'actuel émotionalisme fascisant qui domine l'Occident, nous devrions prendre garde: les Allemands ont la tendance à pousser beaucoup plus loin que les autres les mauvaises tendances (comme les bonnes) de l'Europe. Ce qui menace les pays membres de l'UE, c'est la pulsion suicidaire allemande. Et de ce point de vue, le gouvernement d'Olaf Scholz a aussi peu de lucidité que la Commission d'Ursula von der Leyen.
Robert Habeck, vice-chancelier du Reich : „j‘ai significativement réduit le temps que je passais sous la douche“. Il se murmure qu‘à Berlin, on s‘en est rendu compte@despotica @edouardhusson @HogardJacques @TvlCampagnol https://t.co/zOiLBItZOu
— Aldaron (@Aldaron17) June 24, 2022
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Depuis que Robert Habeck, ministre allemand de l’Economie et vice-chancelier du gouvernement Scholz, a expliqué qu’il passait encore moins de temps qu’auparavant sous la douche, les plaisanteries vont bon train. Mais il vaut la peine de lire tout l’entretien que le Ministre a donné au magazine Der Spiegel. A défaut de se doucher, le Ministre y met à nu son cerveau. Et ce n’est pas très beau à regarder.
Ce n'est plus le "peuple des seigneurs", c'est le "peuple des puants"
Il y a d’abord toute la bonne conscience gauchiste et donneuse de leçons:
« Je m’en tiens à ce que recommande mon ministère. J’ai encore considérablement réduit mon temps de douche. Je n’ai jamais pris de douche de cinq minutes de ma vie. Je me douche rapidement« .
« En été, je n’aime pas du tout être dans des pièces climatisées, et en hiver, je chauffe avec parcimonie. (…) En tant que ministre, j’ai un salaire dont les autres ne font que rêver. De plus, je rentre tard à la maison, je me lève à six heures et je suis déjà parti à sept heures. Il n’y a donc pas besoin de chauffer en hiver« .
Il y a ensuite la disposition suicidaire à casser l’industrie allemande:
« Il y aura de toute façon une pénurie en hiver. Si le gaz n’est pas suffisant, certains secteurs industriels qui en ont besoin devront être arrêtés (…) et les entreprises devraient arrêter leur production, licencier leurs travailleurs, que les chaînes d’approvisionnement s’effondreraient, que les gens s’endetteraient pour payer leur facture de chauffage, que les gens s’appauvriraient, que la frustration rongerait le pays ».
Et enfin l’émotionalisme fascisant qui caractérise la plus grande partie de la classe dirigeante occidentale actuelle mais résonne plus que bizarrement en allemand:
« Poutine veut que notre pays se désintègre. Mais nous ne nous désintégrons pas« .
Pour qui est familier de la rhétorique nazie (je renvoie au célèbre Lingua Tertii Imperii de Viktor Klemperer), on en a ici une forme affadie mais au fond assez terrifiante. Les nazis passaient leur temps à dire que des acteurs extérieurs voulaient que le pays se « décompose ». « Sich zerlegen », se désintégrer, se décomposer, fait partie de l’imaginaire d’une certaine époque.
Doit-on rappeler au Ministre que rien n’obligeait l’Allemagne à entrer dans le jeu des sanctions et la guerre économique avec la Russie. C’est une décision libre et consentie dont le gouvernement Scholz porte seul la responsabilité. Le fascisme consiste, entre autres choses, à faire un système du rejet des problèmes nationaux sur des forces extérieures ou internes mais alliées de l’étranger.
Il est loin le temps où les Allemands se moquaient de la « cabane au fond du jardin » des maisons françaises.
C’était au temps de l’Empereur Guillaume (1888-1918). Les Allemands fiers de leur modernité industrielle prenaient en commisération les Français moins développés qui n’avaient pas encore de toilettes dans leur habitation mais, selon la célèbre expression, une « cabane au fond du jardin ». J’ai encore entendu des Allemands, dans les années 1980, se gausser de la « grande nation » qui construisait Versailles mais où les courtisans faisaient leurs besoins sous les escaliers du chateau.
A notre tour de nous payer la tête de nos voisins allemands. Le « peuple des seigneurs » réapparaît sous la forme du « peuple des puants ».
Plus sérieusement, prenons garde: l’Allemagne est en train de sacrifier son industrie. Nous nous sommes imprudemment liés à elle de manière étroite au sein de la zone euro. Au fond, le degré de propreté du Ministre allemand de l’économie est matière à blaguer mais nous pourrions vivre avec. Notre vrai problème, c’est la pulsion suicidaire qui anime actuellement l’Allemagne et pourrait entraîner toute l’UE dans sa chute.
 
       
    
     
   
       
       
       
       
        