Bruxelles garantit le monopole d’opinion des grandes agences de presse, par Ulrike Reisner

Les négociations sur la loi sur la liberté des médias sont une grande mise en scène entre la Commission, le Conseil et le Parlement. Avec ce geste presque pathétique, on veut donner aux Européens l’impression que l’influence de l’État et la propagande ne doivent pas avoir de place dans le paysage médiatique et que, d’autre part, le paysage médiatique doit être protégé de la concurrence des grandes plates-formes en ligne. Qui en profite ? En premier lieu ; les grandes agences de presse, car elles distribuent deux tiers de tous les textes, images, graphiques, vidéos ou blogs sous forme de produits finis. Les acteurs médiatiques hégémoniques comme AP, AFP, Reuters ou dpa veulent assurer leur monopole d’opinion « basé sur les faits » et avec le soutien de l’IA. Les bureaucrates de Bruxelles sont les complices dociles de ce projet.
