Brigitte Macron, Elisabeth Borne, et la privatisation de la République

Brigitte Macron, Elisabeth Borne, et la privatisation de la République


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Coup sur coup, Brigitte Macron et Elisabeth Borne se succèdent dans l’actualité pour montrer la lente dérive de notre compréhension institutionnelle vers une forme de privatisation de l’espace public. Peu à peu, l’opinion publique est accoutumée à l’idée que la République est la chose de quelques-uns ou de quelques-unes, qui obéissent aux règles de leur choix, et qui n’ont plus de compte à rendre aux citoyens. Ici, c’est Brigitte Macron qui devient une égérie de la maison LVMH, comme si la Première Dame (statut au demeurant imaginaire) devait en permanence afficher ses liens de connivence avec la plus grande fortune de France, Bernard Arnault, et promouvoir en France comme à l’étranger les activités de cette maison de luxe. Là, c’est Elisabeth Borne qui saisit la justice pour faire interdire des passages d’un livre semant le doute sur la sincérité de sa déclaration de patrimoine. Tout cela, au nom de la vie privée, bien entendu. Ou comment accepter les avantages d’une fonction sans en supporter les inconvénients.

French President Emmanuel Macron and wife Brigitte arriving ahead of the coronation ceremony of King Charles III and Queen Camilla at Westminster Abbey, London. Picture date: Saturday May 6, 2023.
Trump II : l'imposture souverainiste et le triomphe de l'étatisme, par Elise Rochefort

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Lors de son investiture en janvier dernier, Donald Trump promettait à l'Amérique un "nouvel âge d'or". Il s'était vendu à l'électorat, et à une partie du monde fascinée par son discours, comme le champion du peuple contre les élites, le rempart souverainiste contre la dissolution mondialiste, et l'homme d'affaires pragmatique qui allait "assécher le marais" de Washington. Un Asselineau ou un Philippot américain au fond. Dix mois plus tard, le bilan est cinglant. L'Amérique est plongée dans


Rédaction

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Éric Verhaeghe

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Dans l’histoire, très peu de déficits budgétaires ont été réduits à coups de hausses d’impôts !
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FLORENT MACHABERT

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