Briefing : la bataille Twitter au coeur de l’affrontement contre la caste mondialiste

Briefing : la bataille Twitter au coeur de l’affrontement contre la caste mondialiste


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La bataille pour la libéralisation de Twitter fait rage en sous-main. Elle concentre désormais les querelles d'intérêt qui opposent les partisans d'un mondialisation totalitaire où la liberté d'expression serait strictement encadrée par les intérêts des Etats et des gouvernements au pouvoir (y compris ceux qui se prétendent démocratiques en Occident), et les partisans d'une parole libre limitée seulement par le droit des personnes et par la lutte contre la criminalité. En France, les premiers soubresauts de ce conflit commencent à faire leur effet.

Fallait-il laisser Elon Musk racheter Twitter ? Beaucoup doivent amèrement regretter ce rachat en tout cas, tant parmi les salariés de l’entreprise que parmi les acteurs d’une « mondialisation heureuse » où la liberté d’expression est placée sous le contrôle quotidien des services de police. Dans ce combat, Twitter pourrait tout à fait innover et refuser l’inféodation aux gouvernements.

Elon Musk rétablit le compte de Donald Trump

Une décision d’Elon Musk a frappé les esprits ce week-end : le rétablissement du compte de Donald Trump sur le réseau. Cette affaire mérite qu’on s’y arrête un peu, parce qu’elle traduit une fracture majeure dans l’opinion dont il ne faudrait pas sous-estimer l’importance.

Comme on le voit, c’est par un sondage que Musk a lancé les opérations de réintégration de Donald Trump. Plus de 15 millions d’internautes ont voté, ce qui n’est pas rien. De façon révélatrice, près de 52% d’entre eux se sont déclarés favorables au retour de l’ancien président sur le réseau.

Ce résultat en dit long sur l’état d’esprit de l’opinion publique soumise depuis plusieurs années à une intense propagande étatique en faveur de la censure au nom de la protection de la liberté d’expression, bien entendu.

Ainsi, d’un côté, le retour de Donald Trump sur le réseau social (à ne pas confondre avec un soutien accordé à Donald Trump, même si ce sondage a des allures de plébiscite) est approuvé par 52% des millions de votants. Ce chiffre souligne bien que la stratégie officielle de censure est minoritaire aujourd’hui dans l’opinion des internautes.

Mais elle est faiblement minoritaire. 48% des participants à ce sondage restent convaincus qu’il faut censurer l’ancien président des Etats-Unis. Cette importante minorité prouve qu’il existe une réelle porosité de l’opinion face à la propagande orwellienne des gouvernements, selon qui être libre, c’est être censuré. Preuve est faite que le combat pour les libertés est loin d’être gagné…

Premiers soubresauts en France

En France, cet affrontement entre partisans de la liberté et partisans de la censure produit ses premiers effets.

Le cartel de la presse subventionnée présente bien entendu l’arrivée de Musk à la tête de Twitter sous tous ses aspects négatifs. Le Monde a par exemple abondé sur les licenciements pratiqués par Musk, et même les démissions anticipées. Le spectre d’un effondrement de Twitter est largement agité.

Pourtant, le réseau enregistre des pics d’activité, malgré les suppressions massives d’effectifs, et personne ne semble s’en apercevoir. Sauf les salariés qui quittent l’entreprise de gré ou de force. On notera en particulier que le directeur de Twitter France, Damien Viel, vient de quitter ses fonctions. Pour l’instant, nul ne sait s’il est parti de sa propre initiative, mais l’intéressé avait publiquement manifesté son soutien aux personnels licenciés par Musk.

On rappellera ici les anciennes polémiques sur la censure pratiquée par Twitter France.

Macron toujours sur une ligne extrémiste

Dans les faits, l’ouverture de Twitter avec Musk devrait percuter la stratégie de censure et d’exclusion menée par Macron et son équipe. De façon révélatrice, François Braun, le ministre de la Santé, en a remis une couche sur la réintégration des personnels suspendus. Il a affirmé que cette décision poserait des problèmes éthiques. On ne pouvait pas mieux fermer à nouveau la porte à une décision que nos partenaires européens ont prise depuis plusieurs semaines.

Une fois de plus, la caste en France aime l’Europe tant qu’elle ne remet pas en cause son intégrisme moraliste bourgeois. Pour maintenir cet intégrisme, le pouvoir macroniste utilise sa technique habituelle consistant à diviser le petit peuple : officiellement, ce sont les soignants vaccinés qui ne veulent pas des vaccinés.

« Des soignants (…) me disent : ‘on s’est fait vacciner, on a fait le job, on a tenu la ligne pendant deux ans, et là vous nous dites que ceux qui n’étaient pas là pour nous aider vont revenir ?’ »

L’obligation vaccinale chez les soignants existerait donc depuis deux ans ?

Diviser pour faire oublier les échecs ?

Il faut dire qu’en dehors de ces paroles « morales », la Macronie peine à rassembler ses ouailles. Le bilan du Président (en route, paraît-il, pour le prix Nobel de la paix) est en effet cataclysmique, tant sur la scène intérieure où il doit affronter une dette record et une situation socialement dégradée, que sur la scène extérieure, où l’abaissement de la France atteint un point bas.

Ainsi, le sommet de la francophonie, à Djerba, a témoigné de l’impuissance de la France. Nous avons déjà évoqué son effacement accéléré en Afrique. La situation du pays est en réalité effrayante, mais la presse subventionnée s’occupe à le dissimuler.

C’est aussi pour cette raison que le retour de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux préoccupe : la propagande risque, tôt ou tard, d’être fortement affaiblie par les paroles dissidentes, et cela, le nouvel ordre mondial ne l’apprécie guère.


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