Biden a menti: la Maison Blanche est bien à l’origine de la perquisition au domicile de Donald Trump – par Edouard Husson

Biden a menti: la Maison Blanche est bien à l’origine de la perquisition au domicile de Donald Trump – par Edouard Husson


Partager cet article

Le nouvel épisode de notre série préférée "La caste de Washington contre le peuple américain" est sortie: Joe Biden a menti: il est depuis le départ au courant de l'enquête menée par le Department of Justice contre Donald Trump. La Maison Blanche a donné l'autorisation de violer le droit de tout ancien président  de ne pas révéler toutes ses archives au nom de l'intérêt national.

Révélation sensationnelle, faite par le journaliste John Solomon, qui vient invalider – si elle est confirmée – toutes les allégations d’ignorance par la Maison Blanche de ce qui a mené à la perquisition chez Donald Trump le 8 août 2022! 

Bien entendu, nous n’avons pas sous les yeux les documents dont il est question. Nous comprenons que les avocats de Donald Trump ont fait part d’une communication qui leur avait été faite, dès la fin du printemps, de l’impossibilité, pour leur client, d’invoquer le « privilège exécutif » dans l’examen par le FBI des archives qu’il avait emportées de la Maison Blanche – selon une procédure rodée pour les anciens présidents. A partir de là, John Solomon a eu un levier pour obtenir plus d’information de la Maison Blanche.

Il faudra néanmoins disposer des documents eux-mêmes. Mais on peut d’ores et déjà retenir un certain nombre de points.

Dès le mois d’avril, le conseiller juridique du Président aurait donné l’autorisation aux Archives Nationales de tout livrer au FBI des archives présidentielles emmenées à son domicile par l’ancien président, sans tenir compte du fait que celui-ci pourrait, comme tout ancien président américain, invoquer un « privilège exécutif », c’est-à-dire considérer que tel document d’archives ne devrait pas être communiqué immédiatement, par exemple pour préserver la confidentialité d’une discussion avec un chef d’Etat étranger. (On sait par exemple que, récemment, Vladimir Poutine a refusé de prendre Emmanuel Macron au téléphone pendant plusieurs semaines, après que ce dernier eût laisser divulguer, sur France 2, le contenu d’un de leurs entretiens). 

Pour bien contextualiser – ce que ne fait pas toujours l’article, il faudrait regarder la pratique des présidents sortants avant Donald Trump. Mais l’article se préoccupe surtout d’une question, la mise en cause par l’administration Biden du « privilège exécutif » – de cette confidentialité invocable par tout président, quand il est en exercice ou après la fin de sa période à la Maison Blanche. En remettant en cause ce « privilège » – qui doit être bien entendu justifiable par les intérêts supérieurs du pays – Joe Biden – ou plutôt ceux qui gouvernent à sa place, puisque lui-même est dans un état physique déplorable – met en cause l’efficacité de la question présidentielle à long terme. 

C’est un autre aspect qui n’est pas souligné dans l’article: les absences (à tous les sens du mot) de Joe Biden font ressortir le fonctionnement de « l’Etat profond »‘.

Plutôt que d’essayer de localiser ce dernier, on peut le définir comme « le contraire de l’état de droit ». Le fait qu’une directrice des archives nationales par intérim prenne sur elle de s’asseoir sur le « privilège exécutif » d’un ancien président au lieu de rappeler l’état de droit à ses interlocuteurs de la Maison Blanche, est un exemple de plus du véritable ennemi de Donald Trump depuis 2016: il n’est pas d’abord politique; il est dans le choix fait par des politiques, des hauts fonctionnaires, des hauts gradés etc…. de piétiner l’état de droit plutôt que de supporter que des idées et des politiques contraires aux leurs mais voulues par le peuple américain et défendues sans faille par Donald Trump puissent être mises en place

Il y a bien entendu bien d’autres aspects à évoquer à propos de ce nouvel épisode de « La Caste contre le Peuple », notre série américaine préférée, parce qu’il ne s’agit pas d’une fiction. 

+ il est bien évident que les Démocrates ont une peur bleue (c’est le cas de le dire) de preuves de leurs turpitudes que Trump aurait pu garder par devers lui. 

+ Et puis, ce que nous dit l’enquête du FBI, c’est qu’aucune autre faille n’a été trouvée dans le dispositif Trump, en particulier dans ses affaires professionnelles. Donc il ne reste qu’une piste: lui faire un procès politique. 

Comme nous l’avons déjà dit, les Démocrates ont bien réussi, par la fraude, à empêcher Trump d’entrer à la Maison Blanche une deuxième fois.  Ils sont capables de tout. Et après avoir perdu une élection présidentielle et pris leur revanche quatre ans plus tard, par un coup d’Etat électoral, ils peuvent gagner « la belle ». Mais tout ceci est malgré tout fait dans la précipitation et au milieu de grands bouleversements internationaux, à quelques semaines des élections de mi-parcours. ça sent l’affolement. 


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Louvre : les intouchables de la République, par Veerle Daens

Louvre : les intouchables de la République, par Veerle Daens

Le vol des joyaux de la Couronne n'est pas le vrai scandale. Le vrai scandale, c'est que personne n'a payé. En sept minutes, une poignée de criminels a exposé la faillite d'une institution d'État, le Louvre, mais surtout la faillite morale d'un système : la république des copains-coquins, où la responsabilité est un concept réservé au bas peuple. Au cœur de cette débâcle se trouve Laurence des Cars, présidente-directrice du musée. Son maintien en poste est une masterclass sur le privilège d


CDS

CDS

Croissance: quand l’État s’efface, l'économie s'envole
Photo by Headway / Unsplash

Croissance: quand l’État s’efface, l'économie s'envole

Le vent tourne pour l'économie française. L’INSEE annonce une croissance de 0,5 % au troisième trimestre 2025, supérieure aux 0,3 % attendus. Ce rebond n’est pourtant pas dû à une politique publique visionnaire, mais bien au dynamisme spontané des acteurs privés, notamment à l’exportation. La croissance française surprend au troisième trimestre 2025 (+0,5%), dépassant les attentes. Portée par des exportations et une production dynamiques, cette accélération confirme notre thèse : "moins il y a


Lalaina Andriamparany

Lalaina Andriamparany

Vaccins COVID : vague de procès en Europe, les Pays-Bas en première ligne
Photo by Mathurin NAPOLY / matnapo / Unsplash

Vaccins COVID : vague de procès en Europe, les Pays-Bas en première ligne

Dans un contexte où la pandémie de COVID-19 continue de susciter des débats passionnés sur la sécurité des vaccins ARNm, une affaire judiciaire aux Pays-Bas fait couler beaucoup d'encre. Depuis juillet 2023, sept citoyens néerlandais, se présentant comme victimes de dommages graves (physiques et mentaux) suite à leur vaccination, ont intenté une action civile devant le tribunal de district de Leeuwarden contre 17 entités et personnalités influentes. Parmi les accusés : Bill GATES (via sa fondat


Isabelle Hock

Isabelle Hock

Citoyens ! le train de la censure macroniste entre en gare !

Citoyens ! le train de la censure macroniste entre en gare !

La macronie ne rate jamais une occasion de se draper dans les grands principes pour mieux les piétiner. La dernière trouvaille sortie du chapeau de la technostructure, en marge du Forum de Paris sur la Paix ce 29 octobre 2025, s'intitule pompeusement : "Déclaration de Paris sur l’action multilatérale pour l’intégrité de l’information". Un titre qui fleure bon la démocratie, le pluralisme et la lutte contre les méchants désinformateurs. Pourtant, quiconque connaît le principe élémentaire de


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe