Aux USA, la vaccination des enfants contre le Covid va devenir la norme

Aux USA, la vaccination des enfants contre le Covid va devenir la norme


Partager cet article

Les membres du comité consultatif des CDC (Centers for Disease Control and Prévention) ont voté pour l’inclusion du vaccin contre le Covid-19 au calendrier de vaccination des enfants aux États-Unis, jeudi. Cette décision a suscité nombreuses inquiétudes. Elle pourrait en effet rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire pour les enfants scolarisés et que bientôt, ils ne pourront plus aller à l’école s’ils ne sont pas vaccinés.

Aux États-Unis, la campagne de vaccination des enfants âgés de plus de 5 ans avait débuté en novembre 2021. Contrairement aux prévisions de Rochelle Walensky, directrice du centre de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), qui avait déclaré à l’époque : « Nous savons que des millions de parents (…) veulent faire vacciner leurs jeunes enfants, et avec la décision d’aujourd’hui, ils le peuvent », il semblerait que la vaccination des enfants suscite peu d’engouement. À ce jour, près de 70 % des enfants américains âgés de 5 à 11 ans ne sont toujours pas vaccinés. Malgré tout, les autorités sanitaires américaines s’entêtent à faire vacciner les enfants et ils travaillent à l’instauration de lois qui conduiront à l’obligation de ces injections pour les enfants américains. Pourtant jusqu’à ce jour, aucun variant agressif pour les enfants n’est apparu. Aussi est-on en droit de s’interroger sur les raisons de cette vaccination, qui soulève de nombreuses questions.

Une décision largement critiquée

Le Comité consultatif sur les pratiques d’immunisation des CDC (ACIP) a voté à l’unanimité (15 voix contre 0) pour l’ajout des vaccins anti- Covid-19 au calendrier Vaccine for Kids. Le programme « vaccins pour les enfants » (VFC) est un programme fédéral qui fournit des vaccins aux enfants à un prix faible ou à titre gratuit pour les familles américaines.

Les vaccins disponibles dans le cadre du programme VFC sont ceux recommandés par l’ ‘ACIP. Jeudi, l’ACIP  a voté pour l’inclusion du vaccin Covid-19 au calendrier de vaccination des enfants aux États-Unis. Au cours d’une séance de questions, un membre du comité s’est interrogé s’il est possible d’ajouter ce vaccin dans le calendrier alors qu’il est uniquement recommandé dans le cadre d’une autorisation d’urgence. En effet, dans un avis rendu le 18 juin, les CDC ont validé la recommandation de vacciner les enfants âgés de plus de 6 mois avec les injections à ARNm contre le Covid-19 de Pfizer et Moderna.

Pour le Bureau des affaires juridiques des CDC, cette inclusion du vaccin Covid dans le calendrier ne serait pas contraire à la loi. Mais cette décision des CDC a fait l’objet de nombreuses critiques. Tucker Carlson de Fox News a déclaré que ces modifications apportées dans le calendrier de vaccination pourraient signifier que les enfants n’auront plus le droit d’aller à l’école sans se faire vacciner contre le Covid-19. Une préoccupation partagée par de nombreux parents et médecins qui ont exprimé leurs inquiétudes.

Le sénateur républicain Rand Paul a vivement critiqué cette décision de l’ACIP. Il la qualifie d’épouvantable. Dans The Burning Platform, le journaliste Alex Berenson a déclaré qu’actuellement, de nombreux pays du monde rejettent les vaccins à ARNm pour les enfants, comment « nos experts en santé publique peuvent-ils être aussi stupides »? « Ou sont-ils redevables aux fabricants de ces produits ? » a-t-il ajouté.

Bien que les effets secondaires de la vaccination Covid pour les enfants soient particulièrement forts, les autorités sanitaires américaines poursuivent leur politique sanitaire qui repose sur le déni de cette réalité. Pire, pour accélérer cette vaccination chez les plus jeunes, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont demandé le lundi 26 septembre dernier, l’autorisation de leur vaccin anti-Covid ciblant le variant Omicron pour les enfants âgés de 5 à 11 ans.

Les précisions des CDC

Pour le Dr Nirav Shah, membre de l’ACIP et directeur au niveau des CDC, « l’ajout du vaccin COVID-19 au calendrier de vaccination recommandé pour les enfants ne constitue pas une obligation pour tout enfant de recevoir ce vaccin ».

Le CDC a souligné que les calendriers annuels reflètent les recommandations déjà approuvées par l’ACIP et ne reflètent pas de nouvelles politiques. Cette réunion annuelle est organisée dans le seul but de mettre à jour la liste des vaccins que les professionnels de la santé devraient recommander à leurs patients. Cela laisse entendre que les médecins sont libres de les suivre ou non.

Le Dr Shah se défend et a rappelé qu’il existe actuellement des vaccins inscrits au calendrier, comme les vaccins contre la grippe saisonnière, mais qui ne sont pas obligatoires pour la fréquentation scolaire dans de nombreux endroits.

A noter que depuis le 24 juin 2022, les CDC ont mis à jour leurs recommandations de lutte contre le Covid et déclarent que les enfants peuvent recevoir dès l’âge de 6 mois une injection contre Covid en même temps que les autres injections infantiles.

Sur son site, l’agence a aussi écrit que les lois des Etats comprennent des exigences en matière de vaccination pour les enfants qui vont à l’école. Elles concernant non seulement les élèves des écoles publiques, mais aussi ceux des garderies et des écoles privées. Les Etats ont également mis en place des exemptions médicales et diverses lois qui donnent aux citoyens le droit de refuser la vaccination pour des raisons philosophiques ou religieuses.

Toutefois, le Dr Sara Oliver du CDC a insisté sur le fait qu’il est de plus en plus important d’assurer l’accès équitable aux vaccins contre le Covid-19 pour toute la population, peu importe l’âge, et que cela peut commencer maintenant.

Rappelons-le, le Covid reste bénin pour la très grande majorité des tous petits (38 décès chez les moins de cinq ans sur les 2,5 ans d’épidémie de Covid). En revanche, le risque d’effet indésirable grave des injections Covid n’a jamais été évoqué.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
L'UE meurt plus vite avec l'Ukraine qu'avec le Frexit, par Thibault de Varenne

L'UE meurt plus vite avec l'Ukraine qu'avec le Frexit, par Thibault de Varenne

Ce 16 décembre 2025 restera sans doute gravé dans les annales de l'histoire européenne non pas comme le jour où l'Union a sauvé l'Ukraine, mais comme le moment précis où elle a décidé de sacrifier ce qui lui restait de principes fondateurs — la liberté d'expression, la sécurité juridique, et la souveraineté nationale — sur l'autel d'une guerre qu'elle ne peut plus gagner, mais qu'elle s'interdit de perdre. La machine bruxelloise, cette formidable créatrice de normes devenue une machine à broyer


Rédaction

Rédaction

Bart De Wever, agent de Poutine ou seul adulte dans la pièce? par Veerle Daens

Bart De Wever, agent de Poutine ou seul adulte dans la pièce? par Veerle Daens

Le Premier Ministre belge, Bart de Wever, a déclaré lors d'une conférence universitaire, que non seulement la Russie ne perdrait pas la guerre, mais qu'il n'était pas souhaitable qu'elle la perde. Une vraie provocation vis-à-vis de l'OTAN. Sarcasme. Réalité. Et pas un seul kopeck de subvention. Ah, Bruxelles! Ses gaufres, son Manneken Pis, et ses bureaucrates non élus qui jouent au Monopoly avec votre compte en banque. C'est la saison des fêtes, et comme cadeau, la Commission Européenne a déci


CDS

CDS

En marche vers 9 milliards d'impôts supplémentaires cette semaine...

En marche vers 9 milliards d'impôts supplémentaires cette semaine...

Ce 16 décembre 2025, alors que le Sénat vient de rendre sa copie budgétaire, une vérité crue émerge du brouillard législatif : le gouvernement va devoir extorquer 9 milliards d'euros supplémentaires aux contribuables français (vous !) avant la Saint-Sylvestre. Pourquoi? Comment? Voici l'autopsie d'un mensonge d'État et d'une faillite annoncée. Tout commence, comme souvent, par une soumission. Vous vous demandiez si l'engagement d'un déficit à 5 % pour 2026 était réel? Il est bien pire que ce


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Pourquoi nous fonçons droit vers un contrôle des changes en 2026

Pourquoi nous fonçons droit vers un contrôle des changes en 2026

Et si, comme le dit désormais tout haut le FMI, le maillon faible du système financier était devenu… le marché des changes ? Vous savez, ce discret marché mondial où s’échangent pourtant chaque jour près de 10 000 Mds $ de devises et de produits dérivés sur devises, à l’instar du barbare swap cambiste, cet instrument qui permet notamment aux multinationales, ou aux plus petits exportateurs, de gérer le risque que la volatilité des changes fait courir à leur trésorerie placée en diverses monnaie


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT