Aux abois, l’Ukraine devrait bientôt négocier la paix

Selon des rumeurs qui courent à Paris de manière insistante, il se dit que la contre-offensive ukrainienne annoncée depuis plusieurs mois déjà devrait être la dernière. L’Ukraine, entend-on, a besoin de prouver sa capacité à faire reculer la Russie avant de venir s’asseoir à la table des négociations. Pour qui suit le conflit de près, il devient évident que l’Ukraine est en position militaire très difficile. Le Courrier des Stratèges vous a même expliqué pourquoi, dans l’état actuel du rapport de force militaire, l’offensive annoncée n’aura peut-être pas lieu. Mais la présentation des choses qui devient monnaie courante dans les milieux informés à Paris nous révèle quelque chose de simple: tout le monde sait – même le pouvoir kiévien – qu’il faudra négocier. On peut anticiper sur une phase estivale où il y aura soit une offensive soit, tout simplement, un refus de négocier. Et puis, à l’automne, après dix-huit mois de guerre, on pourra aller s’asseoir à la table des négociations. Mais sera-t-il encore temps? Même si ce sont les États-Unis qui, de facto, négocieront avec la Russie, le temps joue contre le camp occidental: plus on attendra, moins il y aura à négocier.
