L'argent métal, au-delà de son rôle traditionnel de valeur refuge et d'outil de diversification patrimoniale, constitue une classe d'actifs à part entière, dotée d'un régime fiscal spécifique en France. Sa nature de bien meuble corporel le distingue nettement des actifs financiers classiques, mais aussi de l'or d'investissement, avec lequel il est souvent comparé à tort sur le plan fiscal. Cette singularité engendre une complexité que l'investisseur se doit de maîtriser pour optimiser son rendement net.

Le principal défi pour l'investisseur réside dans la navigation d'un cadre réglementaire à plusieurs étages. Il est confronté, dès l'acquisition, à une imposition significative (la TVA), qui peut cependant être légalement évitée sous certaines conditions. Lors de la cession, il doit opérer un choix stratégique entre deux régimes de taxation mutuellement exclusifs. Enfin, dans un contexte de globalisation patrimoniale, la détention de ce métal à l'étranger, notamment en Suisse, soulève des questions cruciales en matière d'obligations déclaratives et de droit fiscal international.
Le cadre fiscal de l'argent métal en France
1 - L'imposition à l'achat : la TVA, règle et exceptions
Le traitement fiscal de l'argent métal commence dès l'acte d'achat, et c'est à cette étape initiale que se joue une part déterminante de l'optimisation, comme je l'indique par ailleurs dans le Guide de l'argent métal publié sur le Courrier.