49.3 – A l’ombre de Pétain – par Modeste Schwartz

Dans un texte écrit sur le territoire de la « France libre » de 1942, le grand hégélien Alexandre Kojève (naturalisé français deux ans plus tôt) concevait une sorte de projet de constitution à l’usage de l'État Français de Vichy, au service duquel cet admirateur déclaré de Staline n’aurait pourtant pas trop rechigné à se placer.

Dans ce traité sur La Notion d’autorité, qui n’a jamais été publié de son vivant, Kojève – futur technocrate de l’UE naissante – prévoyait un exécutif omnipotent, vaguement surveillé par des chambres qui, en pratique, ne pouvaient que devenir des chambres d’enregistrement.
Kojève en a rêvé (pour Pétain), De Gaulle l’a fait (pour la plus grande gloire de la France modernisée), et c’est finalement Macron qui s’en sert – afin de parfaire la dissolution de ladite France dans l’euromondialisme.
Émancipation de l’envie de penalty
En se répétant (ou plus exactement : en se poursuivant, mais par à-coups), l’histoire montre toutefois une tendance bien connue à répéter ses motifs tragiques dans le style de la comédie. C’est ainsi que, comme nous l’apprend l’Est Républicain, « la Première ministre Élisabeth Borne s’est vue offrir par sa propre équipe un maillot de l’Équipe de France de football floqué du numéro ‘49’ à l’avant, et du chiffre ‘3’ à l’arrière ». Mme Borne a en effet « eu recours à cette arme constitutionnelle à dix reprises depuis septembre dernier, afin de faire passer les textes budgétaires sans vote à l’Assemblée, faute de majorité suffisante ».
Gageons que, en s’émancipant ainsi définitivement du parlementarisme, et donc de la démocratie, les pupilles parisiennes du sélectionneur Klaus Schwab devraient, sur la scène mondiale, obtenir des résultats aussi bons que ceux du pied droit d’Aurélien Tchouaméni face aux cages d’Emiliano Martinez.
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