????De l’Union monétaire à l’URSS : la planification centrale européenne organisée par la BCE (2/2)

Nous continuons notre analyse du discours de Christine Lagarde. La présidente de la BCE expose son objectif de piloter l’économie verte et numérique de l’ensemble de l’Eurozone à coups de centaines de milliards d’euro levés au travers d’eurobonds sur un marché des capitaux unifié. Nous vous suggérons en fin de lecture quelques dispositions patrimoniales pour amoindrir le coût de la folie verte et numérique de nos parasitocrates.

Comme pour le premier article, nos commentaires figurent en vert. N’oublions pas que madame Lagarde et les milliers de fonctionnaires de la BCE ne paient pas d’impôts. Ils ne souscriront probablement pas aux futurs emprunts obligatoires. Mais ils savent mieux que le marché – où s’exerce la concurrence et se confrontent les initiatives privées – ce qui est bon pour le futur de l’Europe, la croissance, l’écologie, etc. On sait comment ce genre d’aventures se terminent, en général par la ruine collective. Comment, à titre personnel, limiter ce désastre collectif ? Nous partagerons quelques pistes.
Discours de Christine Lagarde disponible en anglais ici.
Je vois au moins trois raisons qui paraissent sensées :
Premièrement les marchés de capitaux sont particulièrement bien adaptés à financer les secteurs d’avenir comme le vert et le numérique.
Bien que les banques aient un important rôle à jouer, les marchés de capitaux sont plus aptes à financer des projets avec un but défini, liant directement les investisseurs à l’effet qu’ils escomptent atteindre. Ils peuvent fournir des supports d’investissement plus innovants. Et ils sont meilleurs lorsqu’il s’agit d’attirer le soutien des investisseurs particuliers à des activités transformatrices.
Les marchés de capitaux verts non seulement aideraient la transition climatique mais aussi la transformation numérique de notre économie. Les investissements verts et numériques sont souvent les deux faces d’une même pièce. Par exemple, les technologies numériques telles que la mobilité urbaine intelligente, l’agriculture de précision, et les chaînes logistiques durables sont critiques pour la transition écologique.

La deuxième raison pour un marché unique des capitaux « verts » est que l’Europe est déjà chef de file des marchés domestiques de financement de l’écologie. Nous pouvons construire sur ces fondations solides.
L’Europe est l’endroit de choix où émettre des obligations vertes mondiales avec environ 60% de toutes les obligations vertes senior non garanties émises en 2020 sur ce marché. Et ce marché est en expansion rapide. Le volume total des obligations vertes émises dans l’Union européenne a été multiplié par 5 depuis 2015.
De plus, l’euro est la première devise mondiale de la finance verte. L’année dernière, environ la moitié des obligations vertes émises dans le monde s’est faite en euro. Ce rôle devrait s’étendre largement une fois que la transition écologique décollera dans le monde et que nous assisterons à un transfert de richesses entre génération vers les milleniums qui sont forcément concernés par le futur.

P
assage totalement fumeux. Rappelons simplement que les obligations seniors non garanties ne sont adossées à rien. Le fait d’en émettre beaucoup ne signifie rien de positif puisque la BCE se livre à des rachats d’actifs. Tant que le capital d’un titre obligataire n’est pas remboursé, on ne peut pas statuer de la qualité ou de la santé d’un marché qui négocie ce titre. Que l’Eurozone soit chef de file d’une expérience sans précédent est tristement vrai. Les États-Unis, sous la présidence de Trump, s’était retirés de l’accord de Paris sur le Climat. La Chine et la Russie s’en moquent.Quant au transfert de richesses entre générations, encore faut-il avoir une richesse à transmettre. Des piles de dettes ne constituent pas un héritage convoité.Troisièmement, un marché unique des obligations vertes est un secteur dans lequel nous avons le potentiel de progresser rapidement puisqu’il n’est pas confronté aux mêmes défis que les marchés de capitaux traditionnels.
La Commission européenne travaille à finaliser un véritable marché unique des capitaux mais cela prendra du temps, notamment parce que les marchés de capitaux se sont développés nationalement. Ceci signifie que nous devrons d’abord ouvrir et harmoniser ces marchés dans le but de les intégrer pleinement.
Mais ici, nous avons une véritable opportunité de construire d’emblée un authentique marché des capitaux européens. C’est pourquoi, selon moi, des initiatives spécifiques dans le cadre du plan de marché de capitaux unifié devraient être entreprises rapidement même si elles ne sont pour l’instant qu’applicables à la finance durable [
sustainable au sens écologique].
Nous avons besoin d’une véritable supervision européenne des produits financiers verts avec un sceau officiel de l’Union européenne tel que celui des eurobonds verts à venir. Nous avons besoin d’un traitement fiscal harmonisé des investissements dans la finance verte afin d’empêcher les fragmentations nationales. Et nous avons besoin de plus de convergence dans l’efficacité des cadres nationaux d’insolvabilité ce qui peut même impliquer de graver des procédures spéciales pour la finance verte.
Si nous réussissons, cela ne fera pas qu’accélérer la transformation de nos économies, cela motivera de généraliser le marché unifié des capitaux car nous aurons testé et mis en place certaines des mesures nécessaires pour progresser dans l’intégration des marchés de capitaux.
Ce double dividende est, selon moi, une trop belle opportunité pour la laisser échapper. Les changements institutionnels en Europe prennent souvent plus longtemps que ce que nous prévoyions. Mais démontrons, une fois que nous serons impliqués, que ce changement peut arriver plus vite que ce que nous pensions.

le grand marché unique de capitaux existe déjà de façon larvée, hypocrite et honteuse
. Des montagnes d’obligations souveraines nationales ont été émises qui ne seront jamais remboursées. Ces créances pourries figurent au bilan de la BCE qui les a rachetées sur les marchés nationaux. Le marché unique des capitaux est totalement administré par la BCE. Il nous a conduit aux taux négatifs.Si la France devait s’endetter sans s’abriter derrière la solvabilité de l’Allemagne, nous aurions déjà dû dévaluer à plusieurs reprises. La SNCF, Air France, l’Assurance maladie, et tant d’autres fleurons de notre économie soviétisée auraient déjà coulé.La résistance de l’Allemagne à ce stupide projet de gâchis d’immenses ressources financières et industrielles sera déterminant. Si les Allemands s’insurgent et ne couvrent pas les cigales nous aurons une nouvelle crise de la « dette en euro ». Ou alors, d’une façon ou d’une autre, les pays solvables de l’Eurozone, Allemagne en tête, tenteront de mettre les pays faibles – dont laFrance – sous tutelle financière
La débâcle de ce projet d’UERSS est programmée, comme la débâcle de toutes les économies planifiées et de tous les projets constructivistes cannibalisant les énergies.Pour limiter les dégâts de votre côté quelques actions à prendre :- Ouvrez un compte bancaire dans un pays proche mais hors zone euro. Pourquoi pas le Royaume-Uni. Évidemment, vous mouvementerez ce compte prudemment (
- Pour vous protéger d’une chute de l’euro pensez aussi à contracter l’assurance ultime, l’or. (voir à ce sujet notre article sur comment acheter, quoi et où)
- Tenté par l’expatriation pour ne pas vous faire vampiriser ? Visitez les pays résistants au collectivisme vert, numérique ou fiscal. Je parle des pays qui ne veulent pas signer l’accord sur le taux minimum d’imposition des sociétés : l’Irlande, la Hongrie, l’Estonie en Europe. (Pour mémoire, les autres sont La Barbade, le Kenya, le Nigeria, le Sri Lanka, Saint-Vincent, les-Grenadines)
- Anticipez transmissions et donations car attendez-vous à ce que la matraque fiscale s’abatte vite et fort. Bien que la planche à billets fasse des miracles (si l’on en croit les faux-monnayeurs officiels) l’impôt subsiste en complément de financement de toutes leurs âneries. Et quand les âneries se multiplient, les impôts aussi.
- Pour les cyniques, ne dédaignez pas à court terme les investissements écolos. Le capitalisme de copinage va, dans un premier temps, connaître un essor florissant.
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