Vaccin Johnson & Johnson : quand Joe Biden copine avec Big Pharma !

Vaccin Johnson & Johnson : quand Joe Biden copine avec Big Pharma !

Selon un article publié mardi 19 janvier par le New York Times, à la veille de l’investiture de Joe Biden, le patron de JPMorgan, Jamie Dimon, a réuni, très discrètement un groupe de personnalités politiques et patrons de multinationales, dont l’américain Alex Gorsky, directeur général de Johnson & Johnson. Celui-ci n'avait pas les faveurs du président sortant Donald Trump. Avec d’autres dirigeants d’entreprises, il appelle à lutter contre l'idée d'une collusion entre le monde politique et les affaires ! Franchement comment douter de sa sincérité… à moins que.

Joe Biden fait-il un cadeau à ses soutiens avec la campagne de vaccination massive et des commandes en veux-tu en voilà au labo Johnson & Johnson ?

1.UNE VALIDATION EXPRESS

Les États-Unis ont accordé le samedi 27 février une autorisation en urgence au vaccin de Johnson & Johnson pour les personnes âgées de 18 ans et plus. Johnson & Johnson s’est engagé à acheminer 100 millions de doses aux États-Unis avant la fin du mois de juin. Avec 600 millions de doses commandées au total à Pfizer et Moderna, les États-Unis disposeront déjà, d’ici la fin juillet, d’assez de vaccins pour immuniser la quasi-totalité de la population.

2.UNE COMMANDE EXCEPTIONNELLE

Le 10 mars dernier, on apprenait que les États-Unis voulaient acheter 100 millions de doses supplémentaires du vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson, ce qui doublerait leur commande à l’entreprise pharmaceutique rapportent Le Figaro avec l’AFP.

Selon un article du New York Times du 31 mars, une erreur humaine survenue dans une usine américaine située à Baltimore a provoqué la perte malheureuse de 15 millions de doses. Un immense gâchis !

3.LES BEAUX JOURS DU COPINAGE CAPITALISTE

Sous la forme d’un document établi pour sortir de l’ère Trump, Jamie Dimon appelle les dirigeants à défendre des politiques publiques d’intérêt général, quand bien même ces mesures nuiraient à leurs propres intérêts financiers de court terme (Magazine Challenge).

Comment douter de l’appel de ces dirigeants à défendre des politiques publiques d’intérêt général. Même si certaines de ces mesures nuisent parfois à leurs propres intérêts financiers de court terme, le temps d’entreprise travaille pour eux. Le capitalisme de copinage progresse à grands pas aux États-Unis et est la norme en Chine où l’on a le droit de s’enrichir tant qu’on plait au parti. L’affaire Johnson & Johnson en fournit un bel exemple.