Lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence dimanche, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé que la coupure du gaz russe est un scénario probable. Il a ajouté que le gouvernement s’active déjà à « anticiper les conséquences ». Même discours qu'en Allemagne et ailleurs dans l'Union Européenne. Tout se passe comme s'il y avait des "éléments de langage" destinés à répandre la panique dans la population.

Au mois d’avril, le Parlement européen avait réclamé un « embargo immédiat » sur le gaz, le pétrole et charbon russes. Imposer un embargo sur le gaz russe pour affaiblir la Russie : telle était l’ambition de l’Union européenne. Il faut dire que la situation est plutôt complexe pour l’Europe puisque 40% du gaz consommé dans le vieux continent provient de la Russie. Cet embargo suscitera et suscite déjà une spéculation immédiate et une flambée des matières premières. Or, loin de calmer le jeu, depuis le dimanche 10 juillet le gouvernement prépare les esprits au « scénario du pire » avec à une éventuelle coupure du gaz russe, « préparons-nous à la coupure totale du gaz russe, c’est aujourd’hui l’option la plus probable », a plaidé le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
Une éventuelle coupure du gaz russe à craindre
Bruno Le Maire a annoncé dimanche qu’il faut se préparer à une éventuelle coupure totale du gaz russe. Il a indiqué lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence que c’est « l’option la plus probable ». Il a ajouté que l’accélération de l’indépendance énergétique est indispensable.
Lors d’une rencontre avec la presse, le Premier ministre Elisabeth Borne a également averti que des tensions au niveau de l’approvisionnement de gaz sont à craindre cet hiver. Désormais, le gouvernement s’apprête à faire face à une crise énergétique d’envergure….qu’il a en grande partie provoquée mais qu’il semble vouloir aggraver, par fascination.
Mise en place de mesures adéquates pour éviter les pénuries
Le ministre de l’Economie a annoncé qu’il faut mettre en place les « bonnes mesures » pour « anticiper les conséquences » d’un tel embargo. Ce défaut d’approvisionnement en gaz russe pourrait effectivement provoquer une grave pénurie d’énergie. Ce problème concerne presque tous les pays d’Europe. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déjà demandé aux 27 Etats membres de l’UE de se préparer à une telle éventualité. En fait, tout se passe comme si les dirigeants européens appliquaient des « éléments de langage » convenus ensemble. Pour faire peur aux peuples européens et mieux les domestiquer.
Parmi les solutions mentionnées par Elisabeth Borne, il y a le remplissage des capacités de stockage de gaz à près de 100% d’ici au début de l’automne. Pour le locataire de Bercy, « il faut répartir l’effort entre administrations, particuliers et entreprises ». On pourrait demander à certains sites industriels de réduire leur consommation d’énergie. Il estime aussi que la France doit s’équiper d’un « nouveau terminal méthanier flottant dès l’an prochain ».
L’Exécutif a déjà déclaré qu’il réduirait la consommation d’énergie des entreprises et administrations publiques de 10% en deux ans.
 
       
    
     
   
       
       
         
       
         
       
       
        