Pourquoi il faudrait annuler la COP26
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Pourquoi il faudrait annuler la COP26


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D’après les estimations des Nations Unies, le monde s'apprêterait entrer dans une toute nouvelle ère qui présenterait une température à la hausse de 2,7°C dans le cas où les plans climatiques actuels des différents pays ne s’amélioreraient pas.  Que les pays ne remplissent pas les objectifs de la Conférence de Paris est une chose.  Mais cela annonce-t-il une catastrophe à venir pour l'humanité ou bien, tout simplement, l'échec de la méthode "planiste" suivie jusqu'ici? Contrairement à ce que croient les tenants du "Grand Reset", qui veulent nous insuffler une bonne dose de peur du "changement climatique" après deux ans de "pandémie", la réponse aux défis écologiques ne se joue pas dans une conférence mondiale aux objectifs déconnectés des situations locales mais dans une conscience commune des difficultés à affronter et dans des réponses nationales ou régionales.

Echec cinglant de la COP21

Après l’urgence sanitaire due à la pandémie du Covid-19, voilà que les réseaux de la gouvernance mondiale expliquent au monde qu’il doit se préparer à affronter une hausse de 2,7°C de la température mondiale si aucune mesure de prévention n’est prise par chaque pays.

Le rapport publié mardi 26 octobre met la lumière sur l’insuffisance des actions entreprises par les différents pays afin de réduire les émissions de carbone de 45% d’ici l’année 2030. La réduction n’est, selon les auteurs du rapport, que de 7,5%. Si ces chiffres sont confirmés, ils représentent un échec cinglant pour les objectifs et la méthode des « COP », avec les dépenses faramineuses qu’impliquent ces conférences, leur planisme à la mode XXè siècle et le double langage de plusieurs des grandes puissances. Et pourtant, les dirigeants du monde s’apprêtent à remettre cela avec  le sommet de la COP26 qui débute à Glasgow ce dimanche 31 octobre.

COP 26: l'obstination dans l'erreur

Comme on pouvait s’y attendre – le planisme a-t-il jamais produit des résultats sérieux ? –  on constate, d’après le rapport des Nations Unies qu’il y a un réel fossé entre les engagements pris par les cent pays signataires dans la réduction des émissions de carbone et les actions réellement entretenues pour atteindre les objectifs fixés.

Or, loin de proposer un changement de méthode, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU développe un raisonnement très curieux : «La chaleur est en marche et, comme le montre le contenu de ce rapport, le leadership dont nous avons besoin est absent. Loin de là. Les pays gâchent une occasion unique d’investir les ressources fiscales et de relance de Covid-19 dans des moyens durables, économiques et respectueux de la planète. Alors que les dirigeants du monde entier se préparent à la Cop26, ce rapport est un nouvel avertissement tonitruant. Combien nous en faut-il ? » Ainsi donc, l’argent de la relance post-COVID 19 devrait forcément être investi dans « l’économie verte ». Il y a là pour le moins une très discutable façon de vouloir décider à la place des entrepreneurs l’utilisation qu’ils vont daire de leur argent. Et la tentative de verrouiller un peu plus un nouvel ordre du monde où la surveillance écologique va venir prendre le relais de la coercition sanitaire.

A problèmes globaux, réponses nationales ou régionales?

De son côté, Inger Andersen qui a dirigé en tant qu’exécutif le Programme des Nations unies pour l’environnement déclare que : « Le changement climatique n’est plus un problème futur. C’est un problème actuel. Pour avoir une chance de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, nous avons huit ans pour réduire de près de moitié les émissions de gaz à effet de serre : huit ans pour élaborer les plans, mettre en place les politiques, les appliquer et, enfin, réaliser les réductions. L’horloge tourne à plein régime« .  Pourquoi huit ans? Pourquoi pas cinq ou quinze ou quarante? En vérité, un examen impartial des données montre à la fois que les émissions de CO2 ont augmenté dans le monde depuis la Conférence de 2015 et que la température n’a pas augmenté.

En fait, rien ne laisse présager que les pays qui émettent le plus de carbone seront en mesure de tenir promesse. C’est par exemple le cas de la Chine et de l’Inde qui émettent 30% du CO2 à elles seules. A noter que le président russe Vladimir Poutine a déjà fait savoir qu’il ne fera pas le déplacement, on annonce également l’absence  du  président Chinois Xi Jinping, mais  cela reste à confirmer. Chine qui est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. Un signal inquiétant non pas pour la planète mais pour la COP26 !

Il est temps de comprendre que la réponse aux enjeux écologiques ne se trouve pas de grandes conférences internationales coûteuses et dont les signataires ne respectent pas les engagements qu’ils ont signés. L’avenir de l’écologie se trouve dans l’innovation technologique. pour cela, il faut laisser les entreprises faire ce qu’elles savent faire: créer, inventer, produire selon de nouvelles modalités – mais pas imposées d’en haut. Il est nécessaire de faire confiance aux pays pour prendre les bonnes décisions – ou corriger le tir: la sortie abrupte du nucléaire qu’a pratiquée l’Allemagne est absurde en termes de bilan carbone dans la mesure où il a fallu avoir recours aux centrales au charbonet au gaz russe  pour pallier les insuffisances des énergies renouvelables. Et la coordination régionale est sans doute à son point d’extension maximale quand on envisage l’échelle de l’Union Européenne.


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