Paxlovid de Pfizer: une nouvelle fois l’Agence américaine du médicament brûle les étapes sans garanties sérieuses

Paxlovid de Pfizer: une nouvelle fois l’Agence américaine du médicament brûle les étapes sans garanties sérieuses


Partager cet article

Fabriquée par Pfizer, la pilule antivirale Paxlovid vient d’obtenir l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine des médicaments. Après avoir imposé son vaccin et fait un lobbying contre les médicaments existants, Pfizer vise un monopole des moyens de lutte contre le COVID. Les données publiées par le fabricant américain affirment qu’elle peut réduire le risque d’hospitalisation et de décès. Cette pilule serait efficace contre le variant Omicron. Son taux d’efficacité serait de 89% s’il est pris trois jours après l’apparition des premiers symptômes. Mais comment croire de telles affirmations vu que les promesses n'ont pas été tenues sur le vaccin?

Pfizer prétend substituer sa pilule antivirale aux médicaments efficaces contre le COVID-19

La FDA a finalement autorisé l’utilisation de la pilule Paxlovid de Pfizer  pour traiter le Covid-19 à domicile. A prendre deux fois par jour sur un délai de 5 jours, elle sera associée à un autre antiviral générique appelé ritonavir.

Dans un communiqué, la directrice du Centre d’évaluation des médicaments et de recherche de la FDA, le Dr Patrizia Cavazzoni a déclaré: « l’autorisation d’aujourd’hui introduit le premier traitement contre le Covid-19 qui se présente sous forme d’une pilule à prendre par voie orale- une avancée majeure dans la lutte contre cette pandémie mondiale ». C’est bien entendu inexact puisque l’hydroxychloroquine et l’ivermectine, pour ne citer que ces deux exemples, sont efficaces contre le COVID et ont été utilisés dans de nombreux pays du monde.

Selon le Dr Cavazzoni, on dispose désormais d’un nouvel outil de lutte. Elle a d’ailleurs ajouté que cette autorisation « promet de rendre le traitement antiviral plus accessible aux patients qui présentent un risque élevé de progression vers un Covid-19 sévère ».    Exactement ce que l’on a dit depuis de longs mois de l’hydroxychloroquine et de l’ivermectine !

Efficacité du Paxlovid dans le traitement du variant Omicron

Pendant les études cliniques, le Paxlovid a été administré à des individus susceptibles de développer la forme sévère de la maladie. Il aurait  permis de réduire jusqu’à 89% le risque d’hospitalisation ou de décès lorsqu’il est pris dans les jours suivants les premiers symptômes. En tout cas, c’est ce que l’on nous dit. Cela ne nous empêchera pas d’être méfiants: Pfizer nous avait promis monts et merveilles à propos d’un vaccin dont il faut à présent prendre un rappel tous les trimestres !

Le fabricant américain affirme que le médicament est efficace aussi contre Omicron et peut réduire le risque d’hospitalisation et de décès. Mais de qui se moque-t-on? Le variant Omicron est, si l’on en croit les informations, récent de quelques semaines  et comment Pfizer a-t-il eu le temps de tester le médicament dessus et  transmettre à la FDA les résultats pour qu’elle ait le temps d’examiner le dossier?

Pour rappel, les Etats-Unis ont déjà passé une commande de 10.000 traitements pour un montant de 5,3 milliards de dollars. Le grand détournement d’argent public par l’industrie pharamaceutique continue.

Selon Pfizer, 180.000 traitements seront disponibles d’ici la fin de l’année. Notons que la décision de la FDA concernant la pilule anti-Covid de Merck et Ridgeback Biotherapeutics est aussi attendue. Curieusement, c’est celle concernant le produit de Pfizer qui est allée le plus vite.

Joe Biden avait mentionné dans un communiqué que l’approbation du médicament antiviral de Pfizer ne pourrait avoir lieu qu’après un long processus. Apparemment, le Président est en retard sur son gouvernement.

Malgré les nombreux revers de Biden  concernant l’application du mandat de vaccin COVID-19, le président américain s’entête et  souhaite bourrer les Américains de traitements anti-COVID différents et présentés comme innovants avec des promesses d’efficacité exceptionnelle, sans se poser des questions sur les effets secondaires ou l’efficacité réelle de ces traitements.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Veerle Daens : "Comment j'ai compris que je n'étais pas dans le logiciel parisien"

Veerle Daens : "Comment j'ai compris que je n'étais pas dans le logiciel parisien"

Je me souviens de ce dîner dans un hôtel particulier du VIIe, où j’avais été conviée par un ami banquier — disons Pierre, parce que tous les banquiers parisiens s’appellent Pierre. Autour de la table, des visages lissés par le Botox et l’autosatisfaction, des conversations qui glissaient sur l’art contemporain, les last-minute à Saint-Barth, et, bien sûr, les people qu’on avait croisés par hasard la veille. Moi, naïve Flamande que j’étais, j’avais cru qu’on parlait pour échanger des idées. Erreu


CDS

CDS

Abattage massif : Macron face à la coalition des bannis

Abattage massif : Macron face à la coalition des bannis

Il y a quelque chose de pourri au royaume de la technostructure. Alors que la France périphérique s'apprête à passer un Noël anxieux et souvent dans la gêne, le gouvernement, dans sa tour d'ivoire, a décidé d'offrir au peuple un spectacle sacrificiel digne des heures les plus sombres du « quoi qu'il en coûte » sanitaire : l'abattage massif, bureaucratique et froid de milliers de bovins sains. La crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui ravage nos campagnes depuis juin 2025, n'est


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Blanche Gardin: quand la critique d'Israël mène au boycott culturel

Blanche Gardin: quand la critique d'Israël mène au boycott culturel

L’humoriste Blanche Gardin affirme être boycottée par le milieu culturel français après un sketch sur Israël. Entre mise à l’écart professionnelle et menaces, son cas interroge sur la liberté d’expression dans le secteur culturel. Blanche Gardin, humoriste connue pour son style tranchant, affirme subir un boycott professionnel et des menaces depuis un sketch évoquant l’antisémitisme et le conflit israélo-palestinien présenté lors d’une soirée militante fin 2023. Son témoignage, livré dans Arrêt


Lalaina Andriamparany

Lalaina Andriamparany

Interdiction des réseaux sociaux aux mineurs: une dérive liberticide déguisée en protection, par Eric Lemaire
Photo by Julie Ricard / Unsplash

Interdiction des réseaux sociaux aux mineurs: une dérive liberticide déguisée en protection, par Eric Lemaire

Emmanuel Macron a récemment réaffirmé sa volonté d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux mineurs de moins de 15 ou 16 ans. L’objectif affiché est la protection des enfants face aux effets délétères des plateformes numériques : addiction, anxiété, harcèlement, exposition à des contenus violents ou sexualisés. Le raisonnement est désormais bien rodé, politiquement vendeur, et largement repris par une partie de la classe politique, à droite comme à gauche. profonde, et infiniment plus politiqu


Rédaction

Rédaction