Le Courrier des Stratèges a informé ses lecteurs dès le printemps 2021 sur le faisceau de présomptions qui conduit à formuler l'hypothèse d'une origine artificielle du SARS-CoV2. Progressivement, les responsables politiques sont obligés d'accepter cette hypothèse. Ils l'ont longtemps refusée de peur de froisser la Chine et de sortir du consensus bien-pensant. Mais force est de constater que deux ans après le déclenchement de l'épidémie, on n'a toujours pas trouvé l'animal qui prouverait la transmission d'un virus naturel à l'homme. Les députés britanniques sont en train de s'en convaincre.
Le Courrier des Stratèges a été l’un des premiers médias de langue française à proposer une série d’articles sur les origines du virus: ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici.
Pendant longtemps, cette hypothèse a été rejetée violemment par les responsables politiques et les médias subventionnés:
- on préférait mentir avec Pékin que dire la vérité avec Donald Trump !
- On a découvert que des financements américains avaient abondé la recherche de Wuhan.
- d’une manière générale, les membres de la « superclasse » en recherche d’une gouvernance mondiale préféraient un storytelling dans lequel (1) on n’implique pas la Chine (entre autres parce que les dirigeants du monde occidental rêvent d’une convergence entre le mondialisme et le régime chinois – ce qu’on appelle le Great Reset); (2) on puisse entretenir le mythe d’une vengeance de la nature courroucée contre la méchante humanité qui ne la respecte pas. Tu n’as pas pris garde à ton bilan carbone? Eh bien, pan, tu te prends le COVID – pardon la COVID, Nemesis des temps modernes !
Pourtant, même dans un monde largement post-chrétien, la question de la vérité est difficile à écarter. Et c’est bien aux faits que les membres du Parlement britannique ont été confrontés mercredi 15 décembre !
Auditions devant la Commission des sciences du Parlement britannique
Une biologiste moléculaire canadienne chercheuse à Harvard a en effet déclaré mercredi aux députés de la commission des sciences et de la technologie de la Chambre des communes qu’une fuite d’un laboratoire de la région de Wuhan, en Chine, est désormais l’origine « la plus probable » de la pandémie mondiale de COVID-19.
Le Dr Alina Chan, spécialisée dans la thérapie génique et le génie cellulaire et co-auteur de « Viral : The Search for the Origin of COVID-19 », a déclaré lors de la séance de témoignages du panel du Parlement sur la recherche scientifique que la pandémie était causée par la caractéristique unique du coronavirus appelée « site de clivage de la furine », qui a été liée à l’Institut de virologie de Wuhan.
Interrogé par la Commission sur la probabilité qu’une fuite de laboratoire soit à l’origine de la pandémie, Madame Chan a répondu qu’une « origine de laboratoire est plus probable qu’une origine naturelle à ce stade« .
Quant à son degré de confiance dans la capacité du monde à établir les véritables origines du COVID-19, Mme Chan a répondu que c’était simplement une question de temps.
« Pour l’instant, il n’est pas sûr que les personnes qui connaissent l’origine de cette pandémie se manifestent. Ce sera peut-être dans cinq ans, peut-être dans 50 ans, mais nous vivons à une époque où tant de données sont collectées et stockées… Nous avons simplement besoin d’une enquête crédible et systématique« , a-t-elle déclaré.
Sur la question de savoir si le virus a été modifié en laboratoire avant une fuite, Madame Chan a déclaré : « De nombreux virologistes de haut niveau nous ont dit qu’il était raisonnable de penser que ce virus était issu du génie génétique… et cela inclut des virologistes qui ont eux-mêmes apporté des modifications au premier virus du SRAS.. Nous savons maintenant que ce virus possède une caractéristique très unique, appelée site de clivage de la furine, qui en fait l’agent pathogène pandémique qu’il est. Donc, sans cette caractéristique, il n’y a aucune chance qu’il soit à l’origine de cette pandémie. Ce n’est que récemment, en septembre, qu’une proposition a fait l’objet d’une fuite, montrant que des scientifiques de l’Alliance EcoHealth, en collaboration avec l’Institut de virologie de Wuhan, développaient ce pipeline pour insérer en laboratoire de nouveaux sites de clivage de la furine, ces modifications génétiques, dans des virus semblables au SRAS. » Madame Chan a souligné qu’il incombait aux scientifiques en question de démontrer que leur travail n’avait pas abouti à la création du SARS-COV2, le virus à l’origine du COVID-19, et qu’une enquête sur les documents mis à disposition par EcoHealth Alliance, dont le siège est aux États-Unis, pourrait en être la clé.
