Méprisé par la caste française, Boris Johnson lui donne une leçon d’efficacité

En dehors de Donald Trump, Boris Johnson est probablement l’homme politique étranger qui a suscité le plus de mépris et de railleries de la part de la caste française au pouvoir. Beaucoup avaient annoncé le naufrage complet de la Grande-Bretagne une fois survenu. Et oh ! miracle, non seulement les Anglais ont un vaccin à eux, mais ils ont désormais vacciné tous leurs plus de 50 ans. Sacré naufrage ! On adorerait que la France dirigée une caste hautaine et incompétente connaisse le même…

Boris Johnson est en train de donner une sacrée leçon d’efficacité à la caste française qui le méprise ouvertement depuis l’adoption du Brexit en Grande-Bretagne. Alors que le Premier Ministre britannique a été, de ce côté-ci de la Manche, couvert de tous les noms d’oiseaux pour décrire sa politique, il vient tout de même d’annoncer que son pays venait de tenir ses objectifs ambitieux en matière de vaccination. Sacrée prouesse qui permet aux Anglais de se déconfiner quand nos lumineux européistes amis de la civilisation sont désormais dépassés par la situation sanitaire.
Boris Johnson, un idiot populiste, menteur et fascisant ?
On pourrait de façon drôlatique faire un relevé des inepties méprisantes que la caste au pouvoir en France a débitées sur le compte du Premier Ministre britannique.
Par exemple, quelques semaines avant le premier confinement, le 31 décembre 2019, Libération osait titrer : « Boris Johnson est-il vraiment un homme bête ? » L’article expliquait pour l’essentiel que ce n’est pas parce que Boris Johnson est élu par des idiots qu’il est idiot lui-même.
On relira aussi utilement un éditorial paru le 12 juin 2019 dans le torchon de Xavier Niel, Le Monde, où l’on pouvait lire ceci :
C’est cet homme-là qui prétend aujourd’hui prendre la barre du paquebot Britannia en détresse. Rivalisant de populisme avec l’extrême droite de Nigel Farage, qui prospère sur la colère suscitée par l’impasse du Brexit, Boris Johnson jure qu’avec lui le pays sera sorti de l’UE d’ici au 31 octobre, même sans accord avec Bruxelles. La catastrophe économique consécutive à un « no deal » ne lui fait pas peur. Sa rhétorique chauvine promet aux Britanniques un avenir radieux et « mondial » une fois qu’ils seront délivrés du carcan européen.
L’éditorial listait les innombrables mensonges populistes de l’actuel Premier Ministre grand-breton.
Boris Johnson donne une leçon à la caste
À la mi-décembre, le brillant écrivain Bruno Le Maire, avait commis, occupé ce jour-là à être ministre de l’économie de la sixième puissance du monde, cette phrase inoubliable :
«Les grands perdants du Brexit, ce seront les Britanniques. La nation qui ressortira affaiblie du Brexit, c’est la Grande-Bretagne»
Il est vrai que le Brexit était supposé exposer la Grande-Bretagne aux sept plaies d’Egypte.
Résultat : le même Boris Johnsona annoncé le déconfinement progressif de la Grande-Bretagne il y a quinze jours. Accessoirement, la Grande-Bretagne dispose de son propre vaccin, et a atteint à la mi-avril ses objectifs de vaccination des plus de 50 ans et des personnes fragiles. La France en est encore à ouvrir péniblement la vaccination aux plus de 55 ans…
Il faudrait que Bruno Le Maire nous montre en quoi les Britanniques sortent affaiblis et perdants du Brexit…
Le déni de la caste continue en France
Malgré ces évidences sur les erreurs grotesques, coupables, dangereuses, de diagnostic et d’évaluation par la caste qui nous dirige, les mensonges et les dénis continuent.
Non seulement le gouvernement semble désormais dépassé par la montée en puissance de l’épidémie en France, mais les ratés de la vaccination sont évoqués sur le mode du Calliméro. Ainsi, le ministre des Affaires Européennes Clément Beaune, qui sort du cabinet d’Emmanuel Macron, dénonce les duperies d’AstraZeneca :
«(Les Britanniques) ont besoin maintenant de doses qui sont produites en Europe, y compris d’AstraZeneca. On leur a dit très clairement : si vous ne nous livrez pas, on ne vous livre pas. C’est un principe simple d’une Europe qui n’est pas naïve»
Dans la pratique, la France ne dispose pas assez de doses de vaccins pour vacciner sa propre population, très largement parce qu’elle a fait le choix d’abandonner sa souveraineté sanitaire, et de s’en remettre à l’Union Européenne pour régler la question.
Malgré les évidents ratés de cette stratégie, le déni continue, dans la bouche même de Clément Beaune :
«On a été moins innovant, on a financé moins et moins vite le développement final des vaccins que les Américains. Mais (…) on a bien fait d’avoir cette logique européenne»
On a tout raté, mais on a quand même fait les bons choix.

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