Maîtres Protat et Marian : « Le passe sanitaire fracture la France autant que l’affaire Dreyfus »

Maîtres Protat et Marian : « Le passe sanitaire fracture la France autant que l’affaire Dreyfus »

Le passe sanitaire clive-t-il autant les Français que l’affaire Dreyfus. C’est ce qu’avance Diane Protat. Dès le mois d’août et la promulgation de la loi du 5 août transformant le passe sanitaire en outil de crédit social à la chinoise, des avocats se sont mobilisés pour défendre, souvent bénévolement ou à moindres frais, les non-vaccinés frappés par les mesures discriminatoires du gouvernement. Nous avons réuni Diane Protat et Maud Marian, figures de proue de ces avocats, réunis aujourd’hui dans un collectif souple.

https://youtu.be/f-2JdzYZBdk

L’affaire Dreyfus a-t-elle autant clivé les Français que le passe sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants ? C’est la position de Diane Protat, avocate qui s’exprimait avec sa consoeur Maud Marian, sur la situation des non-vaccinés.

Le passe sanitaire, une nouvelle affaire Dreyfus ?

Beaucoup sont tentés d’établir des parallèles historiques entre le traumatisme du passe sanitaire et d’autres périodes de clivage ou de discrimination. Un nombre important de non-vaccinés vivent la discrimination biologique dont ils font l’objet comme un « remake » du décret sur les Juifs et les Francs-maçons d’octobre 1940. On doit à Diane Protat la comparaison entre le passe sanitaire et l’affaire Dreyfus.

De fait, l’affaire Dreyfus avait effectivement scindé le pays entre deux « communautés » : ceux qui étaient convaincus durs comme fer que Dreyfus était coupable, majoritaires au début, comme les vaccinés, et ceux qui étaient convaincus du contraire, infiniment minoritaires, comme les non-vaccinés aujourd’hui. On sait quel fut, par la suite, le destin de ce clivage.

Si les pronostics de Diane Protat se révèlaient vrais, nous en aurions donc pour 10 ans à faire émerger la vérité… et pour pas mal de décennies à purger les rancoeurs de cette désastreuse décision d’Emmanuel Macron d’introduire subrepticement le crédit social à la chinoise dans la vie sociale des Français.