Mais pour quelle raison les gouvernements sont-ils si généreux en statistiques sur le COVID ?

Mais pour quelle raison les gouvernements sont-ils si généreux en statistiques sur le COVID ?


Partager cet article

Michel Rosenzweig revient pour nous sur l'appétit de chiffres, de statistiques, d'évaluations mathématiques, autrement dit la quantophrénie, qui caractérise le discours officiel sur le COVID. Mais pourquoi les pouvoirs publics sont-ils si obsédés par cette mesure quantifiée de la maladie, de ses impacts, de ses proportions sur la réalité ? Les partisans d'une restriction aux libertés répètent même à l'envi que chaque jour, c'est un "Boeing" qui s'écrase. Rosenzweig questionne pour nous le sens de cette quantophrénie aéronautique.

Michel Rosenzweig

Michel Rosenzweig est né à Bruxelles, philosophe de formation (histoire de la philosophie, philosophie des sciences, ULB) et psychanalyste. Il a publié des articles d’analyse et de réflexion sur des sujets de société qui le passionnent comme le Covid pour Tribune Juive et Causeur, Antipress, Nexus, France Soir, Vu du droit.

Bouffées quantophréniques aéronautiques obsessionnelles

2020 aura été l’apéritif et l’entrée, 2021 est désormais le plat principal, un plat cuisiné selon une recette déjà connue, celle de la pandémie perpétuelle déjà décrite ici en détail.

Seulement voilà, à force de manger tous les jours la même chose, on s’en lasse jusqu’à l’écoeurement, de quoi même en avoir des bouffées quantophréniques dont le caractère obsessionnel ne fait plus aucun doute.

La quantophrénie, cette pathologie qui consiste à vouloir traduire systématiquement les phénomènes sociaux et humains en langage mathématique, est devenue le mode de communication unique de la médiacratie et du pouvoir politico-médico-scientifique biocidaire.

A pensée unique, sa novlangue unique, les deux mamelles de tout régime totalitaire, totalisant, autoritaire et tyrannique.

Des chiffres, des données, des nombres encore et encore ad nauseam du matin jusqu’au soir et inversement.

Quantophrénie et obsession des indicateurs épidémiologiques

On était déjà saoulés depuis un an par ces chiffres morbides et ces indicateurs épidémiologiques artificiels de laboratoire qui nous traitent comme des troupeaux à contrôler et à surveiller et qui nous considèrent comme des corps, des organes, des cellules, réduisant notre condition humaine à celle d’entité biologique fonctionnelle assignée à un périmètre de broutage considéré comme essentiel, voici à présent la nouvelle tendance: la numérisation de l’identité prévue de longue date par les complotistes et les lanceurs d’alerte allumés mais aussi par le grand timonier de la grande réinitialisation, KS pour ne pas le nommer inopportunément avec son GR.

Ainsi, de tests en vaccins puis en passeport santé certifié covid free sous forme d’objets connectés dans un premier temps, puis incorporés sous la peau dans un deuxième temps, c’est une évidence, notre nouvelle normalité anthroposociale s’installe gentiment mais fermement sous le signe, l’insigne et la marque de l’apartheid sanitaire avec l’assentiment des masses dociles et sans aucune opposition sociopolitique et ce conformément à l’effet de zombification des individus vidangés de leur libido vibrante et créatrice par l’hyper consommation passive et la location du temps de cerveau disponible et dont la plupart acceptent leur sort, oscillant entre résignation, adhésion et compliance.

La gouvernance par la peur et le formatage de l’opinion produit par la fabrique du consentement aura ainsi transformé notre réalité quotidienne durablement et en un temps record, du jamais vu dans l’histoire de l’espèce humaine.

En effet, il aura fallu des siècles d’adaptation après la découverte du feu et l’usage de la pierre suivi de celui du fer, ensuite encore un temps très long après l’invention de l’imprimerie pour transformer le monde, et enfin et dans un mouvement d’accélération temporel, beaucoup moins de temps pour les trois révolutions industrielles (machine à vapeur et charbon, électricité et charbon, informatique, aérospatial, nucléaire), ayant transformé irréversiblement notre rapport au monde et aux autres

La quatrième révolution industrielle, la numérique, qui va de pair avec un accroissement du contrôle social s’impose aujourd’hui avec toute sa puissance et sa violence au monde entier comme une nouvelle norme anthropologique en générant un mode inédit d’être au monde et de rapport à l’autre et aux autres par l’intermédiaire du régime techno sanitaire mis en place de manière adémocratique en moins d’un an.

Nous ne vivrons plus jamais comme nous le faisions encore innocemment jusqu’à la fin 2019, personne n’a rien vu venir et personne n’y changera rien car il s’agit d’un puissant mouvement sur lequel personne n’a aucune prise.

La quantophrénie ou les Boeing qui s’écrasent

Or, la numérisation de la réalité est une espèce de duplication du monde réel dans lequel nous vivons et qui produit une néo réalité constituée de données et de projections mathématiques de plus en plus éloignées du terrain et dans laquelle les êtres humains parlant et désirant se résorbent dans un espace temps définit par la distance, la discrimination, la rentabilité, la dépendance, le numérique et le digital tout en perdant leur essence primordiale, devenant ainsi des êtres atomisés, isolés et accessoires dans un univers hygiéniste dominé par le non essentiel et le fonctionnel, hanté par la mort et la maladie et enfermé dans une utopie du risque zéro.

« Chaque jour c’est un boeing ou un airbus qui s’écrase » entend-on depuis quelques jours selon le nouveau mantra des adhérents covidistes afin de clouer le bec aux covidosceptiques qui osent encore cultiver le doute et l’exercice de la raison.

Autant de bouffées quantophréniques aéronautiques obsessionnelles grotesques et risibles, voire même pathétiques et qui ne veulent bien entendu strictement rien dire, uniquement destinées à entretenir l’angoisse et la peur produites par le logiciel sanitaire construit sur la gravité de la chose dont la seule nomination suffit à tomber sous les coups des senseurs senseurs de l’IA et de quelques humains sans conscience.

Car « nous » le savons très bien, chaque jour des centaines de personnes meurent depuis la nuit des temps et la cause de chaque mort est très rarement détectée, connue et répertoriée.

Sauf en Covidie où ne subsiste qu’une seule cause de mort, bien entendu.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
L'UE meurt plus vite avec l'Ukraine qu'avec le Frexit, par Thibault de Varenne

L'UE meurt plus vite avec l'Ukraine qu'avec le Frexit, par Thibault de Varenne

Ce 16 décembre 2025 restera sans doute gravé dans les annales de l'histoire européenne non pas comme le jour où l'Union a sauvé l'Ukraine, mais comme le moment précis où elle a décidé de sacrifier ce qui lui restait de principes fondateurs — la liberté d'expression, la sécurité juridique, et la souveraineté nationale — sur l'autel d'une guerre qu'elle ne peut plus gagner, mais qu'elle s'interdit de perdre. La machine bruxelloise, cette formidable créatrice de normes devenue une machine à broyer


Rédaction

Rédaction

Bart De Wever, agent de Poutine ou seul adulte dans la pièce? par Veerle Daens

Bart De Wever, agent de Poutine ou seul adulte dans la pièce? par Veerle Daens

Le Premier Ministre belge, Bart de Wever, a déclaré lors d'une conférence universitaire, que non seulement la Russie ne perdrait pas la guerre, mais qu'il n'était pas souhaitable qu'elle la perde. Une vraie provocation vis-à-vis de l'OTAN. Sarcasme. Réalité. Et pas un seul kopeck de subvention. Ah, Bruxelles! Ses gaufres, son Manneken Pis, et ses bureaucrates non élus qui jouent au Monopoly avec votre compte en banque. C'est la saison des fêtes, et comme cadeau, la Commission Européenne a déci


CDS

CDS

En marche vers 9 milliards d'impôts supplémentaires cette semaine...

En marche vers 9 milliards d'impôts supplémentaires cette semaine...

Ce 16 décembre 2025, alors que le Sénat vient de rendre sa copie budgétaire, une vérité crue émerge du brouillard législatif : le gouvernement va devoir extorquer 9 milliards d'euros supplémentaires aux contribuables français (vous !) avant la Saint-Sylvestre. Pourquoi? Comment? Voici l'autopsie d'un mensonge d'État et d'une faillite annoncée. Tout commence, comme souvent, par une soumission. Vous vous demandiez si l'engagement d'un déficit à 5 % pour 2026 était réel? Il est bien pire que ce


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Pourquoi nous fonçons droit vers un contrôle des changes en 2026

Pourquoi nous fonçons droit vers un contrôle des changes en 2026

Et si, comme le dit désormais tout haut le FMI, le maillon faible du système financier était devenu… le marché des changes ? Vous savez, ce discret marché mondial où s’échangent pourtant chaque jour près de 10 000 Mds $ de devises et de produits dérivés sur devises, à l’instar du barbare swap cambiste, cet instrument qui permet notamment aux multinationales, ou aux plus petits exportateurs, de gérer le risque que la volatilité des changes fait courir à leur trésorerie placée en diverses monnaie


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT