L’OMS espère la fin de la pandémie en 2023,  mais relance la rhétorique usée de la vaccination en parallèle

L’OMS espère la fin de la pandémie en 2023, mais relance la rhétorique usée de la vaccination en parallèle


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Lors d’un point de presse, mercredi 14 décembre, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré qu’il espérait la fin de l’urgence sanitaire mondiale Covid-19 en 2023. Cependant, il met en garde contre tout triomphalisme : la fin de cette urgence sanitaire sera déclarée lorsque les deux maladies menaçantes (Covid-19 et la variole du singe) auront terminé leur phase la plus dangereuse. Bref, l'OMS veut entretenir un climat de peur.

Le 14 septembre à Genève, le chef de l’agence de la santé des Nations Unies, Tedros Adhanom Ghebreyesus avait déclaré que la fin de la pandémie est « en vue ». Lors d’un point de presse mercredi 14 décembre,  M.Tedros espère que le Covid-19  « ne serait plus une urgence sanitaire mondiale en 2023 ». Adoptant un ton plus optimiste pour 2023, il a souligné que l’un des principaux enseignements de la pandémie de COVID-19 était que les pays devaient réagir rapidement à des épidémies surprises. Le directeur général de l’OMS a mis en garde sur l’apparition de nouveaux variants, il a indiqué  «nous serons encore confrontés à de nombreuses incertitudes et défis en 2023. Dans les pays à faible revenu, seule une personne sur cinq a été vaccinée ». En réalité,  son discours est simplement de la propagande pro-vaccinale, l’OMS n’a jamais caché son objectif de vacciner 70% de la population mondiale d’ici la fin 2022. Ce mélange de volontarisme et d’objectivité est typique des ambiguïtés de l’OMS.

Une situation encourageante selon les commentaires de Tedros

Après la réunion avant les vacances, le chef de l’OMS a déclaré qu’on peut espérer la fin de l’urgence sanitaire mondiale Covid-19 en 2023, «si la tendance actuelle se poursuit ». Selon M.Tedros, la pandémie a fait 50.000 décès par semaine il y a un an, à la même époque. Or, « la semaine dernière, moins de 10.000 personnes ont perdu la vie ».

Selon M.Tedros, les critères qui permettront à l’OMS de déclarer que le Covid n’est plus une « urgence de santé publique de portée internationale » seront discutés au cours de la réunion du comité d’urgence en janvier.

Des efforts à fournir et discours pro-vaccinal

Lors de cette dernière réunion qui s’est tenue au siège de l’agence de l’OMS à Genève, M. Tedros a rappelé qu’il est important d’investir un peu plus dans la santé afin de mieux se préparer aux prochaines pandémies et aux crises humanitaires.

En effet, même si la situation s’est améliorée, le Dr Tedros a tenu à rappeler que le « virus est là pour rester ». De nombreux pays devront apprendre à gérer l’épidémie du Covid et d’autres maladies comme la grippe.

Le chef de l’OMS a une fois de plus dénoncé la distribution inéquitable des vaccins. Ces derniers sont encore inaccessibles aux habitants des pays à faible revenu. Pour rappel, lors du Sommet mondial de la santé » à Berlin, le directeur général de l’OMS a fixé comme objectif de vacciner 70% de la population mondiale d’ici la fin 2022. Mais vraisemblablement, le continent africain n’en a pas besoin pour lutter contre le Covid.

Selon Mike Ryan, directeur exécutif des urgences sanitaires, il faut toujours rester prudent en renforçant les mesures de surveillance. Il estime aussi qu’on doit fournir beaucoup d’efforts en matière de développement de vaccins.

Pour l’OMS, seule la vaccination équitable permettrait de maîtriser réellement la pandémie, mais aussi les menaces futures. Il met d’ailleurs l’Afrique en garde, estimant que c’est le continent qui subira le plus de dommages collatéraux. En effet, selon les projections actualisées  de la Banque mondiale, la pandémie a entraîné une situation de pauvreté extrême chez plus de quarante millions de personnes en Afrique. Mais est-ce réellement la faute de la pandémie ou bien des confinements imposés par les instances internationales?


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