Les timides réouvertures que Macron pourrait annoncer

Les timides réouvertures que Macron pourrait annoncer


Partager cet article

Emmanuel Macron pourrait intervenir avant le 5 mai pour annoncer quelques bonnes nouvelles concernant les réouvertures. Plusieurs décisions se profilent. Mais on est encore très loin d’un retour à la normale. Les plus impatients en seront pour leur grade. Voici la liste des décisions qui pourraient être annoncées…

Emmanuel Macron devrait annoncer différents allègements des restrictions aux libertés, alors que les Français n’en peuvent plus de cet enfermement qui dure depuis un an. Ces décisions seront prises dans un contexte assez défavorable où un tiers des lits de soins critiques est occupés par des malades du COVID, sans que leur nombre ne semble vouloir s’infléchir. La question essentielle sera donc de savoir dans les prochains jours si oui ou non les effectifs des soins critiques entament une décrue laissant miroiter un reflux de la contamination.

Assouplissement du couvre-feu

La décision la plus simple pourrait être l’annonce d’un assouplissement du couvre-feu. Après ses déclarations lors d’une visite officielle reconnaissant que « 19h, c’est tôt », le Président a laissé entendre que celui-ci pourrait être « allongé » à 20h, peut-être 21 heures. Mais ceux qui se languissent de se retrouver le soir entre amis seront déçus par cette mesurette.

Des réouvertures territorialisées

Pour ce qui concerne les réouvertures de commerces et de restaurants, Macron devrait en rester aux mauvaises nouvelles. D’une manière générale, il renoncerait à rouvrir largement et adopterait une attitude prudente et très différenciée selon les régions.

Pour ce qui concerne les commerces non-essentiels, les premières réouvertures interviendraient à la mi-mai. Pour les bars et les restaurants, les réouvertures seraient, à ce stade, « territorialisées » et ne débuteraient pas, pour les plus chanceux, avant la fin mai.

Voilà de quoi bien doucher les appétits.

Les risques d’un déconfinement brutal ?

Si la « territorialisation » de ces réouvertures s’explique d’abord par une stratégie sanitaire bien connue désormais, et soucieuse de ne pas répéter la stratégie de 2020 (menée par Castex, en son temps), les préoccupations politiques ne sont peut-être pas complètement absentes de ce calcul. En particulier, la crainte d’une décompensation généralisée de la société française après des mois de frustration semble exister dans certains segments de la caste au pouvoir.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Le pouvoir se prépare à un soulèvement populaire

Le pouvoir se prépare à un soulèvement populaire

Alors que la France périphérique s'apprête à passer un Noël de gêne et d'angoisse, le spectacle offert par l'exécutif en cette fin 2025 n'est plus celui de la gestion, mais de la panique organisée. Pour comprendre la nature profonde du moment politique que nous vivons, il faut cesser d'écouter le bruit de fond médiatique et relier deux faits que la technocratie s'efforce de présenter comme distincts : la militarisation de la crise agricole par Sébastien Lecornu et l'adoption discrète, mais f


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

L'UE sacrifie la Belgique pour six mois de guerre en Ukraine, par Thibault de Varenne

L'UE sacrifie la Belgique pour six mois de guerre en Ukraine, par Thibault de Varenne

L'ivresse des sommets européens a laissé place à la gueule de bois des comptables. Alors que les discours officiels continuent de célébrer une "solidarité inébranlable", la réalité financière du conflit ukrainien vient de percuter le mur du réel. Deux documents techniques, lus conjointement, dessinent une trajectoire effrayante pour l'Union Européenne : l'évaluation glaciale du Fonds Monétaire International (FMI) publiée fin 2025 et les notes confidentielles sur la situation d'Euroclear à Bruxel


Rédaction

Rédaction

L'art de ne pas finir son assiette dans les castes parisiennes, par Veerle Daens

L'art de ne pas finir son assiette dans les castes parisiennes, par Veerle Daens

Finir ou ne pas finir ? Telle est la question qui, croyez-moi, a brisé plus de carrières mondaines qu'une faute d'orthographe dans un livret de messe. Dans le commun des mortels – cette zone floue qu'on appelle "la vraie vie" – une assiette vide est un signe de satisfaction. C'est le compliment du chef, la validation de la grand-mère, la preuve qu'on a bien mangé. Mais nous ne sommes pas ici pour parler des gens qui ont faim, mes chéris. Nous sommes ici pour parler des gens qui ont des principe


CDS

CDS

Comment Le Monde est devenu un journal d'opinion (très) ordinaire

Comment Le Monde est devenu un journal d'opinion (très) ordinaire

Dans l'histoire des régimes à bout de souffle, le masque de la respectabilité institutionnelle finit par glisser pour révéler les connivences. L'affaire « Legrand-Alloncle », qui secoue le landerneau médiatico-politique en cette fin d'année 2025, est de ceux-là. Au-delà de l'anecdote d'un déjeuner parisien enregistré à la sauvette, c'est le traitement qu'en fait le quotidien Le Monde qui doit retenir notre attention. Il signe, si besoin en était encore, l'acte de décès du « journal de référence


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe