Les États-Unis seraient vulnérables à une cyberattaque russe selon un  expert de la NSA

Les États-Unis seraient vulnérables à une cyberattaque russe selon un expert de la NSA


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On craint actuellement que la Russie n'enclenche une cyberguerre de grande envergure ciblant principalement l’Ukraine et ses alliés, dont les États-Unis. Pour Glenn S. Gerstell, un expert du domaine, les États-Unis restent vulnérables face à une cyberattaque russe. La Russie s'est imposée ces dernières années comme une plaque tournante internationale de la cybercriminalité. Et même si Biden indique que le pays se tient prêt pour tout affront, certains faits relatent tout le contraire.

Dans une interview sur le The guardian, Glenn S. Gerstell, avocat et conseiller principal au Center for Strategic and International Studies et ancien conseiller général de la National Security Agency s’est prononcé sur la question d’une éventuelle cyberguerre : « Si nous avions abordé cette question correctement il y a 20 ans, nous serions largement invulnérables aux cyberattaques », a-t-il déclaré. « Mais malheureusement, ce n’est pas le cas ».

Et pourtant, dans cette guerre d’Ukraine, il serait stratégique de se préparer à riposter contre une cyberattaque russe, car la Russie est un adversaire redoutable à ce niveau. Cette anticipation prend également tout son sens quand on sait que le pays a un motif qui pourrait l’amener à tirer sur la gâchette : détenir un avantage stratégique.

Les États-Unis restent vulnérables concernant les cyberdéfenses du secteur privé, comme les banques, les hôpitaux, les petites entreprises privées….

Néanmoins, sur un autre versant, il est fort possible que Poutine ne prenne pas autant de risque, sachant que ce serait déclaré la guerre à un autre pays, ce qui pourrait lui causer de nouvelles représailles.

Les ripostes possibles des États-Unis

Selon, Glenn S. Gerstell, lorsqu’une bombe atterrit sur un territoire souverain, elle cause des blessures et des dommages réels, et nous savons généralement exactement d’où elle a été lancée et comment y répondre.
Mais ce n’est pas le cas des cyberattaques. L’internet n’est pas limité par des frontières souveraines.

Pourtant les piratages peuvent être aussi destructeurs, surtout si un cyber attaque produit un préjudice réel, tels que blesser des personnes ou causer des dommages physiques, il serait traité comme l’équivalent d’une attaque physique par une bombe ou un missile. En d’autres termes, il pourrait être considéré comme un acte de guerre et déclencher, en vertu du droit international, le droit de riposter physiquement.

D’après Glenn S. Gerstell, face à une telle situation, l’administration Biden peut assaillir furtivement les agences russes ou répliquer via des actions physiques nécessitant des actes militaires. Une situation que Poutine veut éviter à tout prix.

Par ailleurs, les sanctions économiques ne sont pas non plus à écarter selon lui. Il rajoute : « Nous sommes prêts à répondre dans le sens où notre armée a une capacité offensive extraordinaire pour répondre au niveau cybernétique, mais nous ne sommes pas prêts à nous défendre en tant que pays. »

Toutefois, si nous arrivions à une situation où Poutine était acculé ou sentait qu’il va échouer, selon Glenn S. Gerstell, il est possible qu’il puisse agir de manière irrationnelle, comme couper le réseau international.


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